La politique économique est utilisée par les pouvoirs publics pour intervenir dans l'économie et la réguler; elle se décompose en politique monétaire, budgétaire, industrielle, commerciale, agricole… Les politiques économiques sont menées selon deux principales inspirations : keynésienne ou libérale
[...] Par ailleurs, le gouvernement Clinton organise le passage du welfare au workfare : en 1995 est votée une loi de réforme du welfare limitant le droit à des indemnités de chômage à une durée de cinq ans. Cette décision a un effet doublement positif sur l'économie américaine : elle évite que trop d'Américains ne tombent dans la trappe à pauvreté (Thomas Robert Malthus : "les lois sur les pauvres créent les pauvres qu'elles assistent") et surtout ôte une charge à l'Etat en réduisant ses dépenses liées à l'indemnisation des chômeurs. Enfin, la politique monétaire américaine sous les mandats Clinton est une politique restrictive, avec une politique de taux d'intérêts sévère. [...]
[...] La forte croissance américaine des années 1990 (un taux de croissance annuel moyen de plus de avec une pointe à en 1997 et 1998), accompagnée d'un quasi-plein emploi (avec de chômage en 1999, on peut estimer que les Etats-Unis avaient atteint leur taux de chômage structurel), se poursuit tout au long des deux mandats de Bill Clinton (1993-1997 et 1997-2001), mais la conjoncture se retourne aux environs de l'arrivée au pouvoir de George W. Bush en janvier 2001 : les perspectives de croissance diminuent, et les attentats du 11 septembre 2001 affectent fortement la confiance des agents américains. Si la politique économique américaine des mandats Clinton s'est avérée efficace en contribuant à la croissance américaine, il semble aujourd'hui nécessaire pour les Etats-Unis de réorienter leur politique économique afin de faire face à ces nouveaux problèmes. [...]
[...] B - Un renforcement de l'interventionnisme après le 11 septembre L'invention de l'expression paradoxale "interventionnisme libéral" est à mettre au crédit de Bertrand Bellon, auteur de l'ouvrage L'interventionnisme libéral (1986). Dans son livre, il affirme que l'action libérale du gouvernement américain n'est pas une simple assurance de ses fonctions régaliennes, mais au contraire qu'à travers des mesures de libéralisation, il intervient dans l'économie, par exemple en encourageant l'initiative privée, en facilitant le financement des investissements, en finançant la recherche, en fixant les règles de la concurrence et du commerce de façon à encourager l'innovation Mais les attentats du 11 septembre ont changé la donne : il ne s'agit plus d'intervenir à travers une politique libérale, et l'interventionnisme libéral tend à devenir un interventionnisme keynésien. [...]
[...] Le coût de ces mesures est estimé à 1900 milliards de dollars. La politique fiscale et budgétaire est soutenue par un revirement de la politique monétaire du Fed, qui opte pour l'expansionnisme monétaire : depuis janvier 2001, les taux d'intérêt américains sont en chute libre, descendant à 1,75% en décembre 2001 (leur niveau le plus bas depuis 1961); si par ailleurs on prend en compte l'inflation (qui tourne autour des annuels aux Etats-Unis), les taux d'intérêt réels deviennent quasiment nuls (inférieurs à Cette politique de bas taux d'intérêt est destinée à relancer la consommation en favorisant l'emprunt de ménages déjà fortement endettés, et surtout à relancer un investissement découragé par la conjoncture. [...]
[...] Greenspan, en plus de jouer sur les taux directeurs, a joué sur la psychologie des agents en utilisant des effets d'annonce : si une surchauffe était prévue, il annonçait une hausse prochaine des taux d'intérêt, et l'économie refroidissait avant même que les taux soient effectivement changés (ce qui permettait éventuellement de ne pas les augmenter constamment). Parallèlement à ces mesures budgétaires et monétaires, le gouvernement américain a œuvré dans le secteur industriel pour augmenter son efficacité. B - Restructuration et libéralisation L'appareil industriel américain avait un besoin urgent de rénovation : les secteurs traditionnels y occupaient une place bien trop importante pour un pays moderne. [...]
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