Sciences politiques, politique d'austérité, ajustement budgétaire, équilibre budgétaire, effets « ricardiens », effets « keynésiens »
. Il s'agit incontestablement de valider ou non les théories keynésiennes et notamment celle du multiplicateur budgétaire. En effet, ce mécanisme par lequel on mesure les effets de la réduction des déficits publics sur le taux de croissance est celui tend à confirmer ou à infirmer la thèse selon laquelle l'austérité s'opposerait à un retour à la croissance. Ainsi, les économistes et les organismes de statistiques et de prédiction s'opposent sur la question de l'ampleur de ce phénomène voire même sur celle de son existence. Or, le contexte actuel est marqué par une multiplication des politiques budgétaires restrictives. En effet, après la crise de 2008, les économies développées ont cherché à stimuler la croissance économique par des politiques de relance en accroissant leur déficit budgétaire. Mais l'essoufflement précoce de la reprise a conduit les marchés financiers à s'inquiéter de l'ampleur des déficits et donc à la question de la soutenabilité des dettes souveraines
[...] L'économiste Joseph Stiglitz écrit en avril 2013 à propos de la rigueur budgétaire : Ce qui est stupéfiant, c'est qu'autant de dirigeants politiques continuent malgré tout d'appuyer ces politiques discréditées, même si des voix aussi conservatrices que le FMI leur disent aujourd'hui que leur austérité est dangereuse et qu'il faut s'occuper de toute urgence de stimuler l'économie Ainsi, l'austérité budgétaire, qui marque les politiques économiques de la majorité des économies développées depuis les processus de sauvetages des banques en 2008, est paradoxalement vivement critiquée par de nombreux éminents économistes selon lesquels elle aurait des effets désastreux, contraires à ceux désirés. Or, il se trouve que dans ce débat réside un fondement théorique majeur. Il s'agit incontestablement de valider ou non les théories keynésiennes et notamment celle du multiplicateur budgétaire. En effet, ce mécanisme par lequel on mesure les effets de la réduction des déficits publics sur le taux de croissance est celui tend à confirmer ou à infirmer la thèse selon laquelle l'austérité s'opposerait à un retour à la croissance. [...]
[...] Ainsi, les économistes et les organismes de statistiques et de prédiction s'opposent sur la question de l'ampleur de ce phénomène voire même sur celle de son existence. Or, le contexte actuel est marqué par une multiplication des politiques budgétaires restrictives. En effet, après la crise de 2008, les économies développées ont cherché à stimuler la croissance économique par des politiques de relance en accroissant leur déficit budgétaire. Mais l'essoufflement précoce de la reprise a conduit les marchés financiers à s'inquiéter de l'ampleur des déficits et donc à la question de la soutenabilité des dettes souveraines. [...]
[...] Or, ces conditions ne sont pas réunis en zone euro, ce qui explique les craintes exprimées par de nombreux économistes quant aux risques de tuer définitivement tout espoir de reprise. Si un ajustement budgétaire parait nécessaire pour répondre à la pression des marchés, celui-ci doit se faire de manière mesurée et réfléchie. Surtout, à une heure où les économies sont plus que jamais interdépendantes, il convient particulièrement au sein de la zone euro d'agir de manière coordonnée pour mieux gérer les effets combinés des politiques budgétaires restrictives dans les pays membres de l'union monétaire. [...]
[...] Il convient donc de s'interroger sur ce type de politique budgétaire, d'en relever les conditions de réussites, d'en étudier les éventuels effets et ce dans le but de mieux comprendre la situation actuelle en zone euro. Ainsi, il conviendra dans un premier temps de montrer que l'austérité budgétaire peut avoir des effets négatifs sur la croissance à court terme mais que des effets positifs peuvent néanmoins être observés sur la reprise de l'activité économique. Il s'agira alors de s'intéresser aux conditions requises pour permettre la réussite d'une politique budgétaire restrictive tout en comprenant que la situation en zone euro doit mener à la plus grande précaution quant à la mise en place d'une telle politique. [...]
[...] C'est uniquement en agissant ensemble et en cherchant des solutions communes que les pays de la zone euro pourront retrouver leur équilibre budgétaire sans menacer la reprise de leur activité économique. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture