Définie comme un ensemble de normes et d'institutions visant à corriger les dysfonctionnements et les méfaits des marchés, la régulation sociale renvoie ainsi au passage de la logique de la rationalité instrumentale (« toujours plus ») à celle de la rationalité des finalités humaines (bien-être social et développement humain). Privilégiant le court terme, le marchand et le quantitatif, le marché ne suffit désormais plus pour réguler puisque le développement humain et durable renvoie au long terme, aux aspects qualitatifs et à la justice sociale.
[...] Au vu de ces six principes, la protection sociale semble avoir un rôle majeur à jouer. L'OIT distingue neuf branches : soins médicaux, indemnités de maladie, prestations de chômage, prestations de vieillesse, prestations en cas d'accidents du travail et maladies professionnelles, prestations familiales, prestations de maternité, prestations d'invalidité et prestations de décès. Selon cet organisme, la PS est très inégale dans le monde, puisque seulement une personne sur cinq bénéficie d'une couverture sociale adéquate. [...]
[...] Au contraire, bien que riches économiquement, les Etats-Unis consacrent seulement 16,5% de leur PIB à la PS. En ce qui concerne l'Union européenne, les risques de convergence vers le bas de protection sociale se font de plus en plus ressentir (menace de régression sociale) ; premièrement du fait de la mise en concurrence des systèmes fiscaux et sociaux qui aboutissent à des déséquilibres régionaux et sociaux (nomadisme fiscal et social) ; secondement en raison de l'activation des dépenses sociales (durcissement des conditions d'accès et renforcement des contreparties exigées dans les régimes d'indemnisation du chômage et/ou d'aide sociale risque de dérive vers le work-fare anglo-américain) ; et troisièmement de par les risques liés à la privatisation qui concernent les régimes de santé et de pension. [...]
[...] Plus concrètement, six propositions en vue d'une régulation sociale internationale sont le plus souvent mises en avant : - la taxe Tobin ; - les clauses sociales minimales ; - la suppression des subventions à l'agriculture ; - la réduction de la dette ; - l'instauration d'un Fons social International ; - une protection sociale pour tous. En plus de ces six propositions, la mise en place des bonnes règles de gouvernance internationale suppose la volonté et le consensus politique, autrement dit que les acteurs privés et publics concernés s'accordent sur des principes et des objectifs communs d'une véritable intégration des dimensions sociales et environnementales. [...]
[...] Régulation sociale Définie comme un ensemble de normes et d'institutions visant à corriger les dysfonctionnements et les méfaits des marchés, la régulation sociale renvoie ainsi au passage de la logique de la rationalité instrumentale toujours plus à celle de la rationalité des finalités humaines (bien-être social et développement humain). Privilégiant le court terme, le marchand et le quantitatif, le marché ne suffit désormais plus pour réguler puisque le développement humain et durable renvoie au long terme, aux aspects qualitatifs et à la justice sociale. [...]
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