Le libéralisme est l'ensemble des doctrines économiques qui affirment dans un premier temps le caractère fondamental des libertés individuelles, telles que l'autonomie et la libre initiative, et dans un second temps la non-intervention ou la limitation de l'intervention de l'état, dans l'entreprise, les échanges et le profit. Cela permet de ne pas perturber les mécanismes du marché.
Mais si Adam Smith était partisan du libéralisme, qui conduit à la concurrence, il n'en reste pas moins que sa conception de l'Etat minimal voulait que celui-ci intervienne en matière de réglementation de la concurrence. Un constat actuel soulève un paradoxe analogue : « quinze ans de libéralisme et de déréglementation n'auront pas mené à une concurrence accrue, mais au contraire conduit à une vague exceptionnelle de concentration. » En effet, depuis près de quinze ans que les pays développés appliquent le libéralisme et la déréglementation, la concurrence semble avoir été supplantée par la concentration.
Celle-ci consiste en un processus économique général par l'augmentation régulière de la taille des entreprises, notamment grâce à des rachats et des fusions avec d'autres entreprises. Ainsi, la concentration s'oppose dans son essence à la concurrence accrue, car la première diminue le nombre de concurrents tandis que la deuxième est sensée augmenter perpétuellement le nombre de concurrents.
Y-a-t-il véritablement un paradoxe dans le fait que quinze ans de libéralisme et de déréglementation dans les pays développés n'auront pas mené à une concurrence accrue, mais à une vague de concentration ?
[...] En résumé, si le libéralisme et la déréglementation favorisent la concurrence au travers de l'économie de l'offre et de l'économie de marché qui induisent notamment une limitation de l'intervention de l'Etat, il n'en reste pas moins que la concurrence est une notion dynamique qui a évolué au travers de la globalisation vers la concentration pour surpasser ses limites mises en exergue par les phénomènes d'autorégulation des marché notamment. En effet, la concentration a donné la réponse aux problèmes des profits nuls grâce au retour du pouvoir de marché qui rend le marché contestable, pousse à l'innovation et parfois même à bloquer l'entrée du marché aux concurrents, ce qui dans ce contexte pousse l'Etat à intervenir pour limiter ces abus et éventuellement les faire condamner. [...]
[...] Il est donc non seulement important que l'Etat n'intervienne pas au sein de cette mécanique mais qu'il procède à une déréglementation, c'est-à-dire à une suppression des règles qui encadrent l'activité économique afin de favoriser la concurrence pure et parfaite. C'est ainsi qu'en 1985, le gouvernement de Margaret Thatcher à chercher à réduire le rôle de l'état dans les services publics. Il a fait adopter une loi qui concernait la déréglementation des services d'autobus pour permettre à la concurrence entre entrepreneurs privés de déterminer le nombre d'autobus et les niveaux de service nécessaires pour répondre à la demande, ce dont le gouvernement était apparemment incapable. Ainsi, la déréglementation devait favoriser le marché et de fait la concurrence. [...]
[...] Elle est actuellement détenue à près de 88% par l'Etat et à près de 12% par les particuliers dont sont des salariés d'EDF. B. Economie de marché L'économie de marché est un système économique qui accorde un rôle central aux mécanismes de marché pour assurer la régulation des activités économiques. Telle l'économie de l'offre, l'économie de marché favorise donc la concurrence pure et parfaite nécessaire qui va de pair avec un fonctionnement idéal de tous les marchés. a. Régulation de l'activité économique et déréglementation L'Etat ne doit pas intervenir dans l'économie de marché. [...]
[...] Le projet Iridium de l'entreprise Motorola par exemple est un réseau mondial de satellites qui en 1998 a mis en œuvre un service de téléphonie mobile. Il est une innovation révolutionnaire qui a placé à cette époque Motorola dans une position dominante dans le domaine de la radiotéléphonie dans la mesure où ce service couvre le monde entier. D'autre part, si la concentration peut améliorer l'innovation, on comprend mieux l'alliance de Motorola avec 18 autres sociétés dans l'élaboration du projet. [...]
[...] Ainsi, la concentration s'oppose dans son essence à la concurrence accrue car la première diminue le nombre de concurrents tandis que la deuxième est sensée augmenter perpétuellement le nombre de concurrents. Y-a-t-il véritablement un paradoxe dans le fait que quinze ans de libéralisme et de déréglementation dans les pays développés n'auront pas mené à une concurrence accrue, mais à une vague de concentration ? Si le libéralisme et la déréglementation favorisent la concurrence pure et parfaite, il n'en reste pas moins que cette dernière conduit paradoxalement à son contraire : la concentration. [...]
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