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Force est de constater que l'unité politique européenne a été malmenée par la crise monétaire à l'intérieur de la zone euro. En effet, l'adhésion à la zone euro n'est pas simple dans le cadre de l'élargissement de la zone euro depuis le moment initié par la Slovénie en 2007 et la Slovaquie en 2009. À ce titre, les problèmes liés à l'élargissement de la zone euro ont entraîné une forte pression d'adaptation pour les nouveaux et les anciens membres.
[...] D'autre part, le tourisme doit trouver de nouveaux clients afin de faire progresser le reste de l'économie du pays qui reste à l'arrêt malgré l'incorporation à l'UE en 2013(Baulant et al. 2013). Il n'est pas certain que ce projet aboutisse et de nombreux Croates ne sont pas très optimistes quant à l'avenir. Dans ce contexte, il est devenue plus évident que les voix nationalistes et conservatrices se concentrent principalement sur le mythe de la Yougoslavie socialiste en réaction à la prochaine intégration à la monnaie unique. [...]
[...] En effet, la Croatie fait exception puisqu'elle a reçu mi-juin 2022 le feu vert de la Commission européenne pour rejoindre la zone euro, ce qu'elle attendait depuis longtemps. Cependant, cette intégration à la monnaie unique n'est pas sans créer des dommage collatéraux à l'intérieur du pays des Balkans. En effet, depuis 2013, date de l'entrée de la Croatie dans l'UE, tous les gouvernements qui sont succédés en vue de l'intégration à la zone Euro ont été limité par une politique dite progressiste ou réformiste, dans laquelle on reconnaît rapidement l'adoration et la mythification des forces transformatrices de la société grâce aux investissements étrangers et aux fonds européens. [...]
[...] A contrario, les libéraux continuent de penser qu'il n'y a aucun lien entre ces développements, les structures de l'UE et l'intégration de la Croatie dans le marché mondial. Ils restent convaincus que le chauvinisme et la corruption sont des vestiges des traditions balkaniques et de l'héritage socialiste, et que ces tendances ont été étouffées pendant les négociations d'adhésion afin d'inciter les bureaucrates de l'UE à accepter la Croatie. Et une fois de plus, aucune trace de politique. De ce point de vue, la présidence croate du Conseil de l'UE en 2020 n'a eu aucune importance : elle ne joue un rôle que dans les conflits internes de l'Union démocratique croate le parti conservateur actuellement au pouvoir. [...]
[...] Quels sont les avantages et les inconvénients pour un pays européen de rentrer ou non dans la zone euro ? Comme le rappelle avec justesse Jean-Claude Vérez (2017) : « La crise économique des années 2007-2008 a confirmé certaines difficultés structurelles de la zone euro : les trajectoires économiques nationales sont restées divergentes, les perspectives de sortie de crise sont apparues contradictoires, les replis nationaux l'ont emporté sur une solidarité défaillante ». L'unité politique européenne En effet, force est de constater que l'unité politique européenne a été malmenée par la crise monétaire à l'intérieure de la zone euro. [...]
[...] Le Premier ministre Andrej Plenković l'utilise ainsi comme moyen de pression dans sa lutte contre l'opposition interne au parti, qui ne le considère pas comme suffisamment nationaliste. En fin de compte, l'UE et la possibilité de rejoindre l'Euro prochainement a certes contribué de manière décisive à façonner la vie économique et politique en Croatie, mais pour la politique croate, l'UE n'est rien de plus qu'un outil idéologique pour des querelles qui n'ont plus rien à voir avec l'UE elle-même. Dans ce cadre, l'intégration à la monnaie unique va probablement avoir le même effet dans les conséquences sur la vie politique croate. [...]
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