Quel est le rôle de la politique de la concurrence ?

Thèmes abordés

politiques, politique de la concurrence, Europe, France, UE Union Européenne, entreprises, modèle social, entreprises européennes, entreprises privées, industrie, service public d'intérêt général, sanctions, pouvoir d'achat des consommateurs, économie de marché

Résumé du document

Les économistes s'accordent sur le fait qu'une économie se porte mieux lorsque les entreprises sont plurielles, en se disputant un marché, vont à la fois s'inciter les unes envers les autres à innover, mais aussi à conserver des prix compétitifs, permettant à une plus grande partie des consommateurs de bénéficier d'un bien ou service vendu à un prix correspondant peu ou prou au bénéfice. L'on pourrait supposer initialement que cela sera automatique dans une économie de marché, où l'entreprise est a priori libre de prendre les décisions qu'elle souhaite, à commencer par la fixation des prix en fonction tant des coûts de production que de ce qu'elles observent chez leurs concurrents, en tant que « pricetaker » ou preneuse de prix. Pour faire augmenter un prix, une entreprise devra a priori innover dans son produit, ou tout du moins en améliorer la qualité ou des services connexes, permettant un meilleur choix du consommateur.

Extraits

[...] Celle-ci légifère ainsi afin d'harmoniser les normes nationales et de s'assurer que les entreprises européennes puissent exercer leurs droits sur le marché commun. L'Union Européenne peut ainsi également se positionner contre certaines décisions d'entreprises, mais doit aussi parfois prendre position contre les Etats eux-mêmes, lorsque ceux-ci tentent de protéger leurs entreprises nationales, bien que cela soit interdit ; un pouvoir qu'elle a acquis en 1990 et qui s'exerce cependant tant bien que mal, compte tenu de l'aspect imparfait de la construction européenne, où les sanctions peinent parfois à se mettre en place. [...]

[...] Il semble réaliste d'espérer que des normes européennes soient renforcées dans ces deux domaines. Mais cela supposera également de ne pas mettre les entreprises européennes en concurrence pure et parfaite avec celles de pays qui ne respectent pas ces normes. Conclusion La politique de la concurrence aujourd'hui doit être adaptée à notre époque et prendre en considération de nouveaux enjeux, comme le social et l'environnemental. Dans des temps où les enjeux sont devenus globaux pour nombre d'entre eux, il semble de plus en plus utile d'appeler à ce que l'Union Européenne devienne la principale échelle d'une politique de concurrence respectant l'intérêt général et le bien être de chacun. [...]

[...] Pour se faire, dans un premier temps nous proposerons de premiers éléments de justification de la politique de la concurrence. Dans un second temps, nous montrerons par quels moyens celle-ci s'applique en France. Dans un troisième temps, nous en observerons les limites à l'échelle communautaire européenne. Nous reviendrons dans un quatrième temps sur le débat soulevé par ces questions. Enfin, nous verrons comment la politique de concurrence peut se placer au service du bien-être de tous et de l'intérêt national à condition d'être optimalement régulée. [...]

[...] Une conception plus libérale existe, estimant que les entreprises les plus fortes pourraient elles-mêmes légitimement dominer le marché et établir leurs choix. A l'inverse, la politique de concurrence est parfois accusée de menacer, entre autres, les services publics. La mise en place de la concurrence à la SNCF fait largement craindre que dans un futur proche, afin de rester compétitive vis-à-vis des entreprises privées ou étrangères qui vont apparaître sur le marché en toute probabilité, celle-ci cesse d'entretenir les voies jugées moins rentables. [...]

[...] Le contrôle se fait à de nombreux principes, de l'analyse du degré de diversité des entreprises d'une branche au suivi des opérations de concentration ou de fusion-acquisition. L'état a de plus en plus vocation aujourd'hui à mettre les services publics eux-mêmes en concurrence. En effet, ceux-ci, monopolistiques pour certains, sont jugés comme de plus en plus coûteux par rapport à l'efficacité qu'ils permettent, et ne bénéficient donc pas de l'émulation propre aux entreprises placées en concurrence. Il est attendu, ainsi, que la mise en concurrence de l'un des monopoles historiques de l'état, la SNCF, renouvelle complètement le trafic ferroviaire français. [...]