SS sécurité sociale, financement de la protection sociale, système de retraite par répartition, réformes du système de retraite, vieillissement démographique, pensions de retraite, retraite par capitalisation, ticket modérateur, égalité des soins
Bien que l'inquiétude demeure réelle, au gré des nouveaux gouvernements et des réformes consacrées à l'un ou l'autre volet de la Sécurité sociale, de voir les « acquis sociaux » s'éroder avec le temps, il n'est pas exagéré de considérer que la France bénéficie aujourd'hui de l'un des systèmes de Sécurité sociale les plus sophistiqués au monde... La question de son financement constitue cependant un sujet très sensible, puisqu'elle suppose l'autofinancement du système par le contribuable. Elle dépend donc de la capacité de la population active à payer pour les personnes plus vulnérables ; cela signifie donc à la fois que le nombre d'actifs doit être suffisamment élevé, et que les montants prélevés soient acceptables pour leur propre situation. Une recherche d'équilibre permanente et, si l'on en juge par les débats actuels, de plus en plus précaire.
[...] Une recherche d'équilibre permanente et, si l'on en juge par les débats actuels, de plus en plus précaire. Nous montrerons donc en quoi le financement économique de la protection sociale, s'il apparaît réalisable et même indispensable pour la cohésion de la société, reste cependant soumis à la bonne santé économique, mais aussi démographique de l'état, ainsi qu'à des réformes appropriées à la situation nationale. Pour ce faire, dans un premier temps nous rappellerons en quoi le financement des dépenses sociales reste indispensable pour l'égalité entre Français. [...]
[...] La question de sa survie est donc l'une des priorités des gouvernements qui se succèdent en France depuis le début du XXIe siècle, oscillant entre baisse de la couverture ou augmentation des prélèvements selon les sensibilités, sans qu'aucune solution n'apparaisse par essence comme parfaite ; cela sans compter sur les réticences de la population même à payer davantage et/ou obtenir moins de l'état. Des réformes ambitieuses continueront donc d'être nécessaires dans les prochaines années, qui ne pourront se faire que par un suivi rigoureux de l'évolution de la situation démographique et économique de notre pays. Elles sont cependant plus nécessaires que jamais. [...]
[...] En général, la politique privilégiée en France est celle du recul de l'âge légal du départ à la retraite, ou de l'augmentation de la durée de cotisation, qui par un rééquilibre du ratio entre population active et retraitée, peut rééquilibrer similairement les finances du système. Les lourdes contestations de nombreux partis politiques lorsque par exemple l'âge légal est passé de 60 à 62 ans montrent cependant comme cette décision peut être sensible, d'autant plus qu'elle ne tient pas toujours compte de critères comme la pénibilité de certaines professions ou de l'espérance de vie différenciée selon celles-ci. [...]
[...] L'un est relatif à l'asymétrie d'information entre professionnel de santé et patient, le premier pouvant ainsi prescrire librement davantage de remèdes que nécessaire et inciter son patient à effectuer plus de consultations qu'il ne devrait. L'autre est l'aléa moral, de la part cette fois-ci du patient, qui pourrait juger que l'existence d'un système de sécurité sociale justifie qu'il fasse plus de dépenses que nécessaire (consultations multiples et demande abusive d'arrêts maladie par exemple), voire même prenne davantage de risques, comme par ses choix de consommation de nourriture, de tabac ou d'alcool, qu'il n'en ferait dans une société sans couverture sociale. [...]
[...] La protection sociale est alors un compromis implicite pour stabiliser le système politique et économique de démocratie de marché en Europe, tout en attendant que les populations puissent vivre mieux. Il est évident cependant que l'argent ainsi reversé aux personnes les plus vulnérables (familles nombreuses, malades, retraités . ) doit d'abord être réuni. L'état se finançant comme on le sait par la fiscalité, cela suppose que les personnes au travail payent pour les autres, dans un système de solidarité entre citoyens. [...]
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