"C'est le plus gros chantier de l'histoire civile française" a affirmé Jean-Louis Borloo, initiateur du Programme National de Rénovation Urbaine.
Le comité interministériel des villes du 14 décembre 1999 a décidé le lancement d'un programme national de renouvellement urbain, visant à assurer une transformation profonde des quartiers les plus en difficultés (Zones Urbaines Sensibles) avec un engagement plus puissant de la solidarité nationale ou, à titre exceptionnel sur demande du maire de la commune ou du président de l'Etablissement Public de Coopération Intercommunale (EPCI) compétent et avec l'accord du ministre délégué au Logement et à la Ville, des quartiers présentant des caractéristiques économiques et sociales comparables.
Cela se traduit par l'amélioration des espaces urbains, le développement des équipements publics, la réhabilitation, la résidentialisation et la démolition de logements locatifs sociaux pour cause de vétusté ou pour une meilleure organisation urbaine, ainsi que la construction d'une offre nouvelle de logements sociaux mieux intégrés dans le tissu urbain.
Organisé par la loi du 1er août 2003, le PNRU prévoit au niveau national et pour la période 2004-2013, la démolition de 250 000 logements sociaux, une offre nouvelle de 250 000 logements sociaux, la réhabilitation de 400 000 logements sociaux, la construction d'équipements publics et d'aménagements urbains et des résidentialisations (créations de jardins, espaces verts ou parkings fermés autour de l'immeuble, pour donner une image valorisante des immeubles dans leur globalité ; espaces privés délimités et fermés, ne devenant accessibles qu'aux seuls résidents).
En mars 2007, plus de 27 milliards d'euros de travaux ont été engagés pour rénover 400 quartiers qui bénéficient déjà d'un projet approuvé par l'ANRU. 166 conventions ont été signées avec les collectivités territoriales, dont 47 en Ile-de-France : démolition de 101 261 logements sociaux, construction de 99 467 logements sociaux, réhabilitation de 211 140 logements sociaux, 231 956 résidentialisations, privatisation d'espaces publics.
Ces chiffres témoignent de l'état d'avancée du programme.
Devant un projet d'une telle ampleur, plusieurs questions peuvent être dégagées. Comment le PNRU va-t-il être mis en œuvre à Perpignan? Peut-on parler de véritable rénovation urbaine et sociale ?
[...] Le PNRU couvre ces quartiers. Tous classés en Zone Urbaine Sensible ou situés au sein d'un périmètre d'Opération de Renouvellement Urbain pour la copropriété Baléares Rois de Majorque et touche environ 33% de la population de la Ville de Perpignan. Au sein du quartier du Vernet, trois sites rencontrant de grandes difficultés sociales sont plus spécifiquement concernés par le programme : Vernet Peyrestortes, Vernet Salanque, Vernet Clodion Torcatis Roudayre. Les objectifs du programme d'ici à 2014 ZUS Vernet : ce projet urbain ambitionne de réintégrer le Vernet dans la dynamique de la commune. [...]
[...] La tâche n'était donc pas facile. Mais les montants alloués par l'ANRU sont pluri annualisés ce qui est un avantage puisque cela permet d'engager plusieurs travaux dans ces différents quartiers. Cependant l'ANRU a donné ces crédits sans tenir compte de l'indice du coût de la construction. Le programme a pris un peu de retard. Dans la temporalité technicienne, il faut aussi tenir compte de la temporalité juridique. Le temps de réaliser les études pré opérationnelles et opérationnelles, les études du patrimoine. [...]
[...] Le reste concerne des dossiers mixtes droite-gauche comme celui de Clichy- Montfermeil. Les communes de droite portent peut-être des projets plus ambitieux, avec plus de démolitions, a avancé Philippe Van de Maele. Peut-être aussi qu'elles sont moins riches que les autres. Même chose pour leurs organismes HLM qui captent une bonne part des subventions. Il y a tellement de causes que ce chiffre de taux de subvention moyen n'a pas d'importance. Je réfute l'explication politique. En effet, cette critique avancée par l'opposition parait subjective dans la mesure où le retard pris dans certains dossiers peut s'expliquer par le fait qu'il y a des villes qui doivent bénéficier, en raison d'une situation d'urgence, de l'accord de l'ANRU de manière prioritaire. [...]
[...] Les opérations de relogement devraient associer plus étroitement les habitants qui résident dans les bâtiments voués à disparaître, aux yeux de la mission. Celle-ci regrette la rareté des "dispositifs" destinés à accompagner les "familles les plus lourdes". Enfin, certains projets tardent à se concrétiser car la réflexion en amont et le pilotage se révèlent insuffisants. "Là où il aurait fallu innover et expérimenter, la course contre le temps et le sous dimensionnement des ingénieries favorisent le recours à des solutions stéréotypées", déplore la mission. [...]
[...] Cette rénovation urbaine implique un travail sur le logement en tant que tel, la création d'équipements de type stade, maisons de quartiers, un travail sur la trame urbaine des quartiers avec un effort particulier sur la domanialité puisqu'une des taches de l'ANRU est de donner aux quartiers mono bailleurs et mono propriétaires fonciers la possibilité d'évoluer. Le PNRU entend-il instaurer une rénovation urbaine ou une rénovation urbaine et sociale ? Autrement dit, se préoccupe-t-il des désirs et préoccupations des populations habitantes concernées ? T.S : Le PNRU prévoit également un volet économique avec deux dispositifs. Premier dispositif, le PLACI (le Plan Local. [...]
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