Politiques macroéconomiques, efficacité, autorités politiques, grands agrégats économiques, intervention de l’Etat, sphère économique
À l'occasion de sa déclaration de politique générale du 16 septembre 2014, Manuel Valls avait déclaré « Moi, je crois à la main visible de l'État », détournant ainsi la célèbre formule du père du libéralisme en Europe, Adam Smith, qui avait vanté les vertus de la « main invisible » du marché afin de réguler l'économie. Manuel Valls affirmait ainsi être convaincu de l'efficacité des politiques macroéconomiques pour redresser l'économie.
Les politiques macroéconomiques se définissent en effet comme les instruments mis en place par les autorités politiques pour influencer les grands agrégats économiques, à savoir le revenu, l'investissement, la consommation, le taux de chômage et l'inflation.
Depuis le New Deal américain lancé en 1933 par Franklin Roosevelt, les économies contemporaines se caractérisent toutes par l'utilisation de politiques macroéconomiques pour réguler l'économie et relancer la croissance. Les objectifs des politiques économiques peuvent être résumés au travers du « carré magique » de Kaldor : la croissance, le plein emploi, la stabilité des prix et l'équilibre de la balance commerciale.
[...] Deux effets majeurs : un frein pour la croissance économique (l'activité se ralentit) et une baisse des recettes de l'État. - Risque de l'effet boule de neige (exemple de la Grèce en 2010). - La contrainte européenne limite les marges de manœuvre des États : les règles budgétaires fixées par le Pacte de Stabilité et de Croissance réduisent les possibilités de mettre œuvre une politique budgétaire capable de relancer la croissance en période de ralentissement. La politique monétaire peut également être à l'origine d'effets pervers qui remettent en question son efficacité - Pour Friedman, la courbe de Philips n'est valide que sur le court terme : la relation inflation-chômage est verticale. [...]
[...] - La stabilisation : Vise à assurer une croissance économique équilibrée. Une augmentation des dépenses publiques ou une réduction des impôts permet une relance de l'activité en période de récession, alors qu'une réduction des dépenses publiques ou une hausse des impôts permet d'éviter un dérapage inflationniste. La politique monétaire répond aussi à trois objectifs : la croissance non-inflationniste, la régulation de la conjoncture et la recherche de l'équilibre externe - Optique néoclassique de croissance non-inflationniste : La croissance de la masse monétaire doit suivre celle de la croissance économique. [...]
[...] À l'inverse, il considère que l'État est seul capable de percevoir les changements et de provisionner aujourd'hui les visages du futur : l'intervention de l'État trouve donc sa légitimité dans son aptitude à pallier et à prévenir les effets négatifs de la rationalité limitée des acteurs économiques. [...]
[...] I L'intervention de l'État dans la sphère économique pour corriger le jeu du marché au travers des politiques macroéconomiques a historiquement été l'objet de critiques A. Les politiques macroéconomiques sont mises en œuvre au travers de la politique budgétaire et de la politique monétaire pour corriger le jeu du marché La politique budgétaire et fiscale répond à trois objectifs : l'allocation des ressources, la redistribution des revenus et la stabilisation de l'économie Les objectifs de la politique budgétaire et fiscale renvoient aux trois fonctions de l'État définies par Richard Musgrave (1959) - L'allocation des ressources : L'Etat alloue les ressources pour atteindre des objectifs jugés économiquement et socialement plus satisfaisants que ceux qui résultent du marché. [...]
[...] II L'efficacité des politiques macroéconomiques est limitée par de nombreux phénomènes, qui invitent à repenser leur mise en œuvre A. Plusieurs phénomènes peuvent venir limiter l'efficacité des politiques macroéconomiques L'efficacité de la politique budgétaire peut être atténuée par plusieurs phénomènes - L'effet d'éviction (Friedman) : Le financement des dépenses publiques par l'émission de titres entraîne une baisse de l'investissement et de la consommation des ménages (effet-volume), et vient raréfier l'épargne (effet-prix). - L'effet Ricardo-Barro : Dans le cas d'une politique de relance financée par l'emprunt, les agents économiques anticipent une hausse future des impôts. [...]
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