« Globale et transversale, elle tente d'associer les habitants aux projets qui les concernent ». C'est dans ces termes que Julien Damon, dans la
revue Problèmes politiques et sociaux de novembre 2004, va présenter la politique de la ville. En juin 1973 va être mis en place un groupe de réflexion nommé « habitat et vie sociale ». Ce groupe dressera un sombre constat sur l'état des « grands ensembles » crées pendant les 30 glorieuses. En effet, entre la pauvreté de la vie quotidienne, la faiblesse des structures sociales locales, la ghettoïsation des jeunes, etc., « le problème des banlieues » émergeait.
Afin de désamorcer ce problème, une véritable politique de la ville (précédemment appelé « développement social des quartiers», DSQ) verra le jour. Cette action publique - dont le fondement est l'intérêt général, qui détermine ces finalités et fonde sa légitimité – désigne la politique instaurée par les pouvoirs publics afin de revaloriser les zones urbaines en difficultés et réduire les inégalités entre les territoires. Elle vise à la « restauration de tous les aspects de la vie sociale des grands ensembles à partir d'une rénovation du bâtiment à l'élaboration de laquelle les habitants sont invités à participer ».
[...] Le territoire représente ici la globalité de l'action publique. Enfin, il constitue un espace du développement politique de la démocratie : la citoyenneté n'est pas un des aspects de la politique de la ville. Elle en est à la fois son principe fondateur, son objectif et son moyen. Donc, dans l'optique de la politique de la ville, la territorialisation est caractérisée par la connaissance, l'action, et la démocratie. On peut voir en elle le paradigme fondateur d'une action publique savante (puisque disposant d'un puissant instrument d'expertise), efficace (puisque retrouvant un plan de consistance a son action) et au service de la démocratie (puisque visant la citoyenneté) La nouvelle technique de la discrimination positive territoriale La politique de la ville va suggérer de traiter de manière différente et exceptionnelle des territoires choisis en fonction des difficultés ou des handicaps que subissent leurs habitants. [...]
[...] La participation des habitants constitue une priorité des contrats de ville 2000-2006. Elle traduit la volonté d'associer les populations concernées à l'action publique et vise à favoriser l'exercice de la citoyenneté locale. Elle recouvre des territoires en profonde mutation urbaine et sociale pour lesquels les besoins de consultation sont importants. Il y a trois objectifs qui sont de restaurer la crédibilité de l'action publique, de valoriser les initiatives des habitants et enfin de moderniser les services publics. La participation des habitants pourra être sous différentes formes : l'information sur les projets à l'étude, la consultation sur des projets déterminés ou l'implication à la prise de décisions et au partage de l'action. [...]
[...] Leur définition est un peu différente de celle des GPU. Le GPV est un projet global de développement social et urbain qui vise à réinsérer un ou plusieurs quartiers dans leur agglomération. Il va permettre la mise en œuvre d'opérations lourdes de requalification urbaine. Il s'insère dans les contrats de ville Donc, à la différence des GPU, les GPV comportent des crédits de fonctionnement et sont considérés comme une partie des contrats de ville. Cependant, malgré l'affirmation que les GPV font partie du contrat de ville leur procédure d'élaboration et de négociation est très différente de celle des contrats de ville, à la fois en terme de calendrier et de contenu. [...]
[...] Enfin les réseaux de professionnels thématiques : ils sont plus ou moins structurés selon les secteurs. Pour certains, la DIV mène des actions d'animations et d'accompagnement méthodologique La volonté de participation des habitants Les comités interministériels de juin et de décembre 1998 ont fait de la participation des habitants une priorité des contrats de ville. Si les nombreuses associations constituent un réseau efficace qui épaule les institutions, un effort plus soutenu est fait pour favoriser la création et le développement d'associations de quartiers dans lesquelles les habitants trouveront mieux leur place. [...]
[...] Cette appellation correspond aux quartiers prioritaires en contrat de ville. Ensuite, on trouve les zones de redynamisation urbaine (ZRU) qui sont des sous ensembles des ZUS bénéficiant d'exonérations fiscales et sociales. Et enfin les zones franches urbaines (ZFU) qui elles correspondent aux quartiers de plus de 10000 habitants qui présentent les caractères les plus dégradés et qui bénéficient des mesures appliques aux ZUS et aux ZRU accompagnés d'exonérations fiscales et sociales supplémentaires Conclusion La politique de la ville est une politique contractuelle, une politique globale embrassant tous les aspects de la vie quotidienne et une politique interministérielle. [...]
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