Politique monétaire récente de la Fed, risques pour la croissance américaine, taux de chômage américain, hausse du taux d'intérêt américain, crise des subprimes, inflation américaine, Donald Trump, politique budgétaire d'Obama, frein aux exportations, banque centrale américaine, économie américaine
Depuis la crise des subprimes aux États-Unis, qui s'est suivie d'une crise bancaire et ensuite qui s'est élargie à une crise économique mondiale, la banque centrale américaine, la Fed, s'est vue contrainte de baisser ses taux d'intérêt rapidement et proche de 0% afin de relancer l'économie en augmentant le pouvoir d'achat des ménages et permettre aux banques de se refinancer. De 2009 à 2015, soit pendant 7 ans, les taux sont restés très bas pour favoriser la reprise économique. Mais en décembre 2015, on observe une première hausse historique du taux d'intérêt situé entre 0.25 et 0.5%. De nouveau, on a observé une nouvelle hausse des taux en décembre 2016.
En effet, la croissance économique est lente et stable, mais les responsables de la Fed la jugent suffisamment solide. Actuellement en période de reprise économique, les créations d'emploi ont été solides avec un taux de chômage de 4,1% qui diminue, on peut donc dire que l'économie est proche du plein emploi, il est d'ailleurs au plus bas depuis 17 ans. Les salaires commencent à s'ajuster à la hausse. Ainsi la Fed préoccupée par l'inflation commence à augmenter les taux d'intérêt afin d'éviter une surchauffe de l'économie. Et tout cela laisse penser qu'elle va réviser ses prévisions à la hausse. En effet, elle table désormais sur une croissance de 2,5 % pour cette année 2018, contre 2,1 % estimée précédemment, avec un taux de chômage tombant à 3,9 % et une inflation stagnant à 1,5%.
[...] La Fed est responsable de la régulation monétaire des États-Unis, en cela elle constitue une force interventionniste par définition. L'utilisation des outils d'intervention économique par l'État donne lieu à un débat séculaire parmi les économistes, entre les écoles libérales et les écoles interventionnistes. Toutefois, que les libéraux se rassurent, car comme on le verra, la politique de la Fed est une politique prudente et progressive tenant compte de la politique budgétaire des États-Unis. Elle est de plus, tout à fait indispensable au bon fonctionnement de l'économie et à son dynamisme. A. [...]
[...] La Fed en cas d'échec de sa politique saurait réagir immédiatement, évitant le désastre tant redouté. Malgré cette capacité de réaction rapide en cas de danger, la Fed choisit tout de même de conserver une importante marge d'erreur. Elle prend d'une part, bien à l'avance ses décisions et d'autre part, choisis de n'effectuer que de faibles changements, qu'elle inscrit dans la durée. En effet, ses décisions en ce qui concerne la hausse des taux ont été annoncées un an à l'avance, afin de limiter les « incertitudes sur la solidité de la croissance américaine, volatilité des chiffres de créations d'emplois, et surtout turbulences sur les marchés émergents » et ne pas surprendre les investisseurs. [...]
[...] Ce changement de politique présente cependant des risques et des défis. D'après l'hebdomadaire économique, La Tribune « La politique monétaire expansionniste de ces dernières années a en effet amené les investisseurs à "monter l'échelle des risques", c'est-à-dire à investir davantage dans des actifs risqués, aux rendements plus élevés. La hausse des taux directeurs pourrait dès lors entraîner une augmentation de l'aversion au risque qui viendrait diminuer les investissements et par conséquent contracter l'activité économique ». De plus, tout est remis en cause avec l'élection de Donald Trump qui, à l'inverse de la politique budgétaire d'Obama, propose une réduction d'impôts ainsi que d'autres mesures notamment les freins sur les importations susceptibles d'augmenter la croissance économique et donc de stimuler l'inflation. [...]
[...] La politique monétaire récente de la Fed est-elle sans risque pour la croissance américaine ? I. Introduction : Contexte et enjeux du débat A. Contexte, enjeux et acteurs du débat 1. Contexte et enjeux Depuis la crise des subprimes aux États-Unis, qui s'est suivis d'une crise bancaire et ensuite qui s'est élargie à une crise économique mondiale, la banque centrale américaine, la FED, s'est vue contrainte de baisser ses taux d'intérêt rapidement et proche de afin de relancer l'économie en augmentant le pouvoir d'achat des ménages et permettre aux banques de se refinancer. [...]
[...] Cependant, certains notent notamment la faible croissance de la productivité qui pèse sur la croissance économique mondiale (R.Gordon). On peut se demander si les taux ne remontent pas trop vite ce qui pourrait faire écouler la reprise. Début 2017, les taux directeurs se situent entre et et ont été relevés d'un quart de point suite à 3 hausses successives. Ils évoluent désormais dans la fourchette de à et 3 hausses sont prévues en 2018, et 2 aussi en 2019. Il s'agit donc de 8 hausses depuis le début du resserrement monétaire, commencé en décembre 2015. [...]
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