Depuis les années soixante-dix, les banques centrales semblent adopter une politique monétaire correspondant à une politique monétariste prônée par Milton Friedmann. Rappelons que la politique monétaire est l'ensemble des stratégies qui conduisent à des décisions affectant les grandeurs monétaires (taux d'intérêt et quantité de monnaie en circulation) pour réaliser des objectifs. Ces objectifs, fixés par les autorités monétaires, peuvent varier en fonction des pays, mais comme nous l'avons dit le consensus actuel semble se construire autour d'une vision monétariste et privilégier ainsi un objectif de stabilité des prix. Cependant, aux Etats-Unis l'objectif de plein-emploi reste également pris en compte, il en va de même pour l'Europe si cela ne compromet pas la stabilité des prix. De plus, depuis quelques années un nouvel objectif, semblant faire débat, fait son apparition : l'objectif de stabilité financière est en effet également de plus en plus présent dans les politiques menées par les banques centrales, car les variations de la sphère financière semblent avoir de fortes conséquences sur la sphère réelle. L'instabilité financière se caractérise par une forte volatilité des marchés et notamment par l'existence de bulles et de krach boursiers, dus à la trop grande fluctuation du prix des actifs – ceux-ci étant les prix de l'immobilier et les cours boursiers et du change.
[...] La politique monétaire et le prix des actifs Depuis les années soixante-dix, les banques centrales semblent adopter une politique monétaire correspondant à une politique monétariste prônée par Milton Friedmann. Rappelons que la politique monétaire est l'ensemble des stratégies qui conduisent à des décisions affectant les grandeurs monétaires ( taux d'intérêt et quantité de monnaie en circulation ) pour réaliser des objectifs. Ces objectifs, fixés par les autorités monétaires, peuvent varier en fonction des pays, mais comme nous l'avons dit le consensus actuel semble se construire autour d'une vision monétariste et privilégier ainsi un objectif de stabilité des prix. [...]
[...] Rappelons d'abord que les banques centrales exercent un contrôle sur les taux d'intérêt, ce qui leur permet d'avoir une influence sur le prix des actifs. La quantité de monnaie en circulation dépend du montant des crédits accordés par les banques commerciales, car la création monétaire se fait lorsque les banques octroient des crédits. Lorsqu'elles créent cette monnaie, les banques ont besoin de liquidité pour rembourser la dette que constitue la monnaie. Les banques pourront trouver ces liquidités sur le marché interbancaire ou plus généralement auprès de la banque centrale. [...]
[...] Ajoutons que, comme nous l'avons vu précédemment, le prix des actifs apparaît comme un bon indicateur des futures variations économiques, car en plus d'agir directement dans l'économie, le prix d'un actif est déterminé par la somme actualisée des flux de revenus attendus, et contient donc des informations. Des économistes justifient donc leur prise en compte dans la politique monétaire, et notamment l'intervention de la banque centrale en tant que limitateur des fluctuations du prix des actifs. Cependant, bien que cela semble pouvoir se justifier, notamment aux vues des crises actuelles provoquées par une instabilité financière, la prise en compte du prix des actifs dans les politiques monétaires des banques centrales est toutefois critiquée et difficile à mettre en place. [...]
[...] Tout d'abord, les prix des actifs vont avoir un impact sur l'économie réelle à travers l'effet de richesse. En effet, selon les postulats des théories du cycle de vie de Modigliani et du revenu permanent de Friedmann, une augmentation du prix des actifs financiers ou réels engendre une variation à la hausse du patrimoine des agents, ce qui devrait les amener à accroître leurs dépenses de consommation ou d'investissement. La demande globale serait donc accrue ce qui conduirait à une hausse de la production. [...]
[...] Ainsi, la banque centrale peut se donner comme objectif le contrôle des taux d'intérêt, qui lui permet d'agir sur la liquidité bancaire et sur la création monétaire. Mais, le contrôle des taux d'intérêt permet également à la banque d'agir sur le prix des actifs, et d'en faire un moyen de transmission de sa politique monétaire. Dans une logique keynésienne, une diminution du taux d'intérêt, provoquée par de la création monétaire de la part de la banque centrale, va entrainer une hausse de la demande de monnaie pour motif de spéculation, qui à son tour va engendrer une hausse du prix des actifs financiers. [...]
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