Dans son discours d'investiture¸ le 6 février 2006, Ben Bernanke a déclaré : « Notre mission, telle que définie par le Congrès, est d'une importance critique: préserver la stabilité des prix, encourager une croissance durable maximale en termes de production et d'emplois, et promouvoir un système financier stable et efficace qui profite équitablement à tous les Américain". Cet extrait résume les objectifs de la Banque Centrale Américaine (Federal Reserve) qui sont d'assurer un niveau maximum d'emploi et de garantir la stabilité des prix. Pour poursuivre ces deux objectifs, la Fed va tacher d'agir sur les taux d'intérêt réel par le biais soit du taux d'intérêt de court terme dont elle peut fixer le taux (Fed fund rate), soit en procédant à une politique d'open market. Cette dernière intervention consiste en l'achat de titres publics par la Fed. Cette intervention permettra de rajouter des liquidités dans le système financier et faire baisser le niveau des taux intérêt réels à long terme (étant donné qu'ils varient inversement au prix des titres). L'effet recherché dans ce cas est expansionniste, mais si la Fed venait à s'inquiéter du niveau trop élevé du montant des liquidités dans ce cas elle agira en sens inverse (baisse du taux directeur - réduction de la masse monétaire).
La politique monétaire est donc l'action d'une Banque centrale sur les taux d'intérêt et la masse monétaire d'une économie. L'Offre Globale regroupe les capacités productives des entreprises. Son niveau est donc fortement déterminé par le niveau d'emploi. Il va s'en dire que pour atteindre un niveau élevé d'Offre Globale il faut un niveau bas de taux de chômage.
Beaucoup de travaux théoriques ont portés sur ces deux notions ainsi que sur leurs liens. L'approche de Keynes part du principe que l'économie est sur un équilibre de sous-emploi. Cet état de fait suppose que des capacités productives sont sous utilisées. Partant de ce constat, l'action d'une politique monétaire va accroître la Demande Globale l'équilibre va alors se fixer pour un niveau d'Offre Global supérieur. Une autre approche développée, par les Monétaristes s'appuie sur la théorie quantitative de la monnaie. Cette montre qu'à court terme l'impulsion de la politique va élever le niveau de produit à court terme grâce à une distorsion dans la perception des prix par les agents. Mais à plus long terme l'augmentation du niveau de la masse monétaire va se répercuter dans les prix, d'où l'idée de la neutralité de la monnaie. Un autre courant va apporter une grande contribution au débat : l'économie de l'offre (supply side economics) cette école de pensée propose de donner une plus grande flexibilité aux marchés du travail, des biens et services et des marchés financiers. Cette flexibilité permettra d'atteindre un niveau maximum d'Offre Globale. Dans cette optique, la politique monétaire est cantonnée à assurer la stabilité des prix. Mais il serait illusoire de parler d'une politique monétaire d'une façon générale. Les différentes banques centrales peuvent avoir des objectifs assignés différents (la stabilité des prix pour la BCE, la stabilité des prix et la croissance pour la Fed). Dans ce devoir nous prendrons le cas de la Fed.
Concrètement quelles sont les réactions d'une politique monétaire sur l'Offre Globale et quelles sont les modifications à apporter à la politique monétaire après une modification de l'Offre Globale ?
Nous nous efforcerons ici de traiter les effets d'une politique monétaire sur l'Offre Globale dans un premier temps. Nous nous appuierons sur un modèle et nous nous attacherons à étudier le cas de la BCE. Dans un second temps nous ferons une étude de deux cas en partant de l'Offre Globale et en tirant les conclusions sur la politique monétaire à conduire.
[...] L'objectif de stabilité des prix qui est poursuivi par les grandes Banques Centrales (BCE, Fed, Boe et Boj ) devient un objectif d'adresse. En effet en émettant dans le cas étudié précédemment que le FOMC retiennent une politique restrictive par peur de l'inflation, l'effet aurait freiné le dynamisme de l'activité à cause d'une mauvaise appréciation de la réalité. Cas d'un choc pétrolier En supposant une violente augmentation du prix du baril de pétrole. L'effet va alors faire pression sur les coûts des entreprises qui devront le répercuter sur les prix de vente. [...]
[...] Son impact déplace la courbe de la Demande Globale le long de la courbe d'Offre Globale jusqu'au niveau de plein emploi. Néanmoins au-delà, la courbe d'Offre Globale devient verticale, toute impulsion monétaire supplémentaire se traduisant alors par une montée proportionnelle du niveau des prix, le même Keynes déclare alors un peu plus loin dans son livre : Lorsque le plein emploi est réalisé, les prix varient proportionnellement à la quantité de monnaie. . Ainsi l'effet de la politique monétaire trouve ici son efficacité par sa capacité à combler le gap entre l'Offre et la Demande Globales. [...]
[...] Dans cet environnement, l'impact de la politique monétaire se trouve augmenté. La Banque Centrale peut, selon Mr Trichet, agir sur le long terme : en maintenant les prix stables et en ancrant les anticipations de long terme à un niveau bas et stable d'inflation, la Banque Centrale réduit l'incertitude dans l'économie et contribue par la même de la meilleure façon à soutenir la croissance de long terme et à la création d'emploi Ainsi en réduisant l'inflation, l'incertitude est levée provoquant par voie de conséquence une baisse des coûts de l'investissement pour les entreprises et les conditions d'une Offre Globale maximale. [...]
[...] Le modèle AS/AD tiré du livre d'Olivier Blanchard : Macroéconomie (chapitre se construit autour de deux paramètres : le revenu et le niveau général des prix Ce modèle rassemble les marchés de la monnaie, des biens et du travail. Le principe est de formaliser les courbes de Demande et d'Offre Globales dans un plan pour pouvoir tester les effets d'une politique monétaire sur l'Offre Globale. Pour cela on émet quelques hypothèses sur les deux courbes : La courbe d'Offre Globale. [...]
[...] Dans son discours intitulé Economie de l'offre et politique monétaire du 22 juin à Cologne, Jean-Claude Trichet présente les déterminants d'une Offre Globale optimale. Selon lui : la meilleure initiative pour augmenter les opportunités de revenus est de mettre en œuvre des politiques qui laissent l'offre opérer de façon flexible et efficace .Ces politiques incluent, notamment l'éducation, la recherche et le développement Le but est donc d'agir en profondeur dans les structures de l'économie pour permettre des gains de productivité (garant d'un niveau des prix bas), un niveau d'emploi maximum et un niveau de croissance potentiel de la production supérieur. [...]
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