Depuis une quarantaine d'années, on assiste à un revirement de la théorie économique et à une explosion des pensées libérales et néo-libérales. Ces auteurs expliquent que l'économie a tout à gagner à se libérer des contraintes et restrictions qu'avaient imposées les Etats pendant la période keynésienne. C'est à la suite de cela que l'on a assisté à la déréglementation (un de ce que l'on appelé les trois D, avec la désintermédiation et la dérégulation) des marchés financiers permettant aux capitaux financiers de se localiser ou bon leur semblait sans contrainte étatique, et cela dans la plupart des pays.
Néanmoins, ces facilités accordées aux capitaux n'ont pas eu que des conséquences positives. Car, si ainsi les capitalistes (entendu les chefs d'entreprises) ont pu migrer vers des contrées plus accueillantes en termes de contraintes sociales et fiscales, les pays d'origine de ces entreprises ont eu à subir des désagréments (notamment le problème que l'on connaît en France des délocalisations). Et cette application des idées libérales a été effective, il y a une dizaine d'années en Europe dans le SME (Système Monétaire Européen) qui était un système visant à établir une coopération monétaire plus étroite aboutissant à une zone de stabilité en Europe. Il était caractérisé par un numéraire commun et un cours officiel de chaque monnaie par rapport à l'écu. Quels sont donc les effets, au final de cette libéralisation des mouvements de capitaux ? Qu'est ce qu'il existe comme diverses sortes de mouvements de capitaux ? Comment le SME a-t-il supporté ce changement ?
Ce sont les questions auxquelles nous allons répondre dans ce devoir au travers de deux axes. Le premier abordera les diverses sortes de mouvement de capitaux avant d'analyser leurs conséquences théoriques au travers de deux auteurs (et de leurs deux triangles). Le second traitera de l'exemple du SME. Nous verrons comment le Système Monétaire Européen a réagi à la libéralisation.
[...] Il faut donc en éliminer au moins un, la mobilité des capitaux pendant la période des trente glorieuses. Mais quand ensuite cette mobilité a été introduite, nous avons vu les conséquences négatives sur l'économie nationale (délocalisations, attaques spéculatives sur les monnaies, conséquences sociales dévastatrices etc.). Enfin, pour conclure cette première partie nous avons parlé du trilème de la mondialisation de Dani Rodrik (Etat- Nation, participation politique, économie intégrée). Là encore, on ne peut atteindre les trois objectifs simultanément dans la conduite de politique monétaire. [...]
[...] Un second scénario lie l'intégration des économies à la participation politique. Ces deux critères sont compatibles dans un système de "fédéralisme mondial" ou global qui reproduirait au niveau mondial le fédéralisme de type américain ou l'intégration de type européen. La participation politique s'exprimerait alors au niveau mondial. Ce scénario implique une convergence institutionnelle qui devrait aller jusqu'à des lois, des juridictions et des normes communes. Elle implique donc le passage au niveau mondial de compétences qui étaient auparavant considérées comme nationales. [...]
[...] Il y a donc six configurations possibles. Néanmoins, nous n'en traiterons que trois, celle qui jumelle deux objectif (nous ne traiterons donc pas les cas quatre cinq et six du schéma précèdent ou n'est alors appliqué que l'un des trois sommets). Le premier cas est celui ou l'Etat choisi la fixité du taux de change et la souveraineté des politiques monétaires. Ici, il n'y a pas eu de libéralisation et le capital est soumis à des règles, il ne peut migrer à son gré. [...]
[...] Elles seraient adaptées à des marchés intégrés. Il s'agit d'un scénario de "gouvernance mondiale". D'aucuns explique que cette gouvernance mondiale commence déjà à s'exprimer au travers de l'ONU qui serait cet organisme centralisateur pour le futur gouvernement mondial. Et comme les décisions seraient prises au niveau mondial, ce gouvernement aurait possibilité d'agir les firmes transnationales (FTN) contrairement aux gouvernements nationaux. D'autres, moins optimistes arguent que les Etats repousseront aux calendes grecques la perte de leur souveraineté. Enfin, le dernier scénario associe étroitement les États-Nations et l'intégration des économies sous le nom imagé de "camisole de force dorée[1]", pour reprendre l'expression du journaliste Thomas Friedman. [...]
[...] Nous verrons comment le système monétaire Européen a réagi à la libéralisation. Partie Les mouvements de capitaux, définition et conséquences théoriques Dans cette première partie nous nous attacherons tout d'abord à définir les différentes sortes de mouvements de capitaux avant de voir leurs effets théoriques d'après le triangle d'incompatibilité de Mundell. Nature des mouvements de capitaux Les mouvements de capitaux occupent une place de plus en plus importante dans l'économie mondiale. Par capitaux, on entendra dans ce devoir le capital financier. [...]
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