La croissance économique est l' « augmentation dans le temps de la production d'une nation » . Elle mesure l'accroissement de la richesse et donc du Produit Intérieur Brut (PIB) par habitant sur une période donnée. Les 4 éléments constitutifs du PIB sont les exports, les dépenses publiques, la consommation et l'investissement. Ce dernier correspond à la valeur des biens matériels (bâtiments, machines…) et immatériels (éducation…) acquis sur un an pour être utilisés dans le processus de production. L'investissement est donc un flux, par contraste avec le capital, qui constitue un stock.
A l'heure où la France semble enfin sortir péniblement de la récession, le rétablissement d'une croissance durable est, plus que jamais, au cœur des préoccupations. Dans ce contexte conjoncturel, le sempiternel débat sur le type de politique économique à adopter est naturellement relancé. Alors que l'opposition préconisait un plan de relance par la consommation, le gouvernement Sarkozy a clairement pris le parti d'une politique de relance favorisant l'investissement des entreprises. Ainsi, des 26 milliards d'euros du plan de relance Lagarde, 10,5 milliards sont alloués aux investissements publics et 11,5 milliards correspondent au remboursement par anticipation de la TVA et du crédit d'impôt recherche pour les entreprises. Derrière ces deux mesures-phares, il est donc évident que c'est dans l'investissement que sont placés les espoirs de reprise de la croissance.
[...] Ces évolutions ont permis de mettre en avant l'influence cruciale de l'investissement sur l'offre à long terme et, par conséquent, son effet moteur sur la croissance. En 1957, Joseph Solow élabore un nouveau modèle de croissance remettant en cause les conclusions d'Harrod et Domar sur le long terme. Son modèle repose sur une fonction de production à deux facteurs, capital et travail. Reprenant l'idée schumpétérienne de mobilité des facteurs au long terme, il considère capital et travail comme substituables. Il suppose également que les facteurs de production sont utilisés de manière efficace par tous les pays. [...]
[...] Néanmoins ces effets ne seront positifs qu'à court terme. Rapidement, l'effet multiplicateur va entraîner un phénomène d'inflation. Par ailleurs, à moyen terme, lorsque les effets de cette augmentation des capacités de production se répercuteront sur l'offre, les effets sur la demande se seront estompés. Il y aura donc une surcapacité de production. Ce décalage entre offre et demande va produire un arrêt des investissements puis une phase de déflation et de dépression. Cette dépression sera par ailleurs entretenue par le même phénomène accélérateur qui boostait la croissance en phase d'expansion. [...]
[...] Alors que l'opposition préconisait un plan de relance par la consommation, le gouvernement Sarkozy a clairement pris le parti d'une politique de relance favorisant l'investissement des entreprises. Ainsi, des 26 milliards d'euros du plan de relance Lagarde milliards sont alloués aux investissements publics et 11,5 milliards correspondent au remboursement par anticipation de la TVA et du crédit d'impôt recherche pour les entreprises. Derrière ces deux mesures-phares, il est donc évident que c'est dans l'investissement que sont placés les espoirs de reprise de la croissance. Un tel choix amène donc à s'interroger sur le rôle joué par l'investissement dans le phénomène de croissance. Celui-ci est doublement crucial. [...]
[...] L'investissement stationnaire est nécessaire pour maintenir la croissance. En effet, le rapport K/L a tendance à diminuer naturellement en raison de cette usure du capital et parce que le facteur travail augmente avec la croissance naturelle de la population. Le modèle de Solow conclue donc dans un premier temps à l'importance d'un flux soutenu d'investissement, permettant de préserver le stock de capital d'une part, d'augmenter l'intensité capitalistique et donc la productivité du travail d'autre part. Toutefois, puisque l'épargne, qui finance l'investissement, est fonction de la production, elle finit par plafonner. [...]
[...] Dans la situation contraire, il y aura déflation. Harrod a développé un modèle similaire, dans lequel il également souligné que la croissance était instable et porteuse de chômage[6]. Les deux économistes suggèrent que la clé de la stabilité réside dans l'épargne, qui permet l'investissement. Mais ce modèle est en réalité limité. Il ne prend pas en compte la substituabilité des facteurs de productions, mise en avant par Schumpeter[7] au long terme, ni l'influence d'autres facteurs dans le processus de croissance. [...]
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