L'union monétaire modifie fortement les conditions dans lesquelles vont s'exercer ces politiques, et elles devraient être davantage sollicitées. Il faut toutefois bien cerner leurs marges de manœuvre ; celles-ci sont en fait très limitées. Aussi, un possible renouveau des politiques budgétaires nationales ne pourra-t-il s'exprimer que dans le cadre d'une coordination renforcée ?
[...] Mais cette liberté n'est que limitée (en raison, pour certains pays, de la difficulté de répondre à ces obligations). Le rôle du pacte de stabilité est négatif sur les politiques budgétaires en renforçant son caractère procyclique. Le risque de biais déflationniste préjudiciable à la croissance et à l'emploi n'est donc pas nul. la contrainte de solvabilité des Etats. (même si elle dépend largement du contexte macro-économique : croissance et taux d'intérêts faibles favorisant l'équilibre budgétaire). Une nécessaire coordination - Efficacité retrouvée mais incertaine, des marges de manœuvre limitées : tout ceci impose une coordination accrue des politiques économiques. [...]
[...] Le possible renouveau des politiques budgétaires nationales . Une efficacité retrouvée - De l'UEM découle un nouveau contexte pour les politiques économiques : favorise l'efficacité de la politique budgétaire. - Au niveau interne : ajustement des taux de change imposés + mobilité des capitaux renforcent l'efficacité des politiques budgétaires. (Mundell- Fleming). - Hausse dépenses hausse taux intérêt capitaux étrangers croissance baisse taux d'intérêts. (si la hausse des taux d'intérêts initiale ne se révèle pas dépressive). - Effet plus faible dans un modèle à prix flexible (inflation baisse de compétitivité interne). [...]
[...] - Solution : établir un programme-cadre de coordination budgétaire à moyen terme. Il comporterait : - Des règles plus ou moins souples, mais précises et univoques établies sur la base de scénarios envisageant la probabilité d'apparition de chocs de toute origine, nature et durée. - Des clauses prévoyant la possibilité d'adapter les modalités convenues de la coordination selon les situations économiques variables de la Communauté des Etats membres. - Reste un obstacle : la mise en place d'une institution qui ne serait pas seulement le lieu de débats et d'informations, mais également de concertation et de décision, avec une administration rassemblant l'information et préparant les décisions (ce que ne sont ni le Conseil de l'euro, ni le Conseil des Ministres). [...]
[...] Sera-t-elle toujours restrictive ? Ou davantage pragmatique ? Avec alors la possibilité d'une véritable policy-mix européenne ? - Une coordination budgétaire permettra d'internaliser les externalités des relances nationales, d'éluder le danger d'une concurrence fiscale. Elle empêchera que les politiques ne soient ni trop expansionnistes ni trop restrictives. - 2 modalités pratiques : Peut imposer le respect de règles préalablement définies (comme le pacte de stabilité). Mais se trouve confronté au manque de souplesse et à l'hétérogénéité des situations. La coordination budgétaire discrétionnaire est susceptible de soumettre la politique budgétaire aux anticipations adaptatives, et donc d'annihiler les effets escomptés. [...]
[...] - La politique budgétaire remplit une fonction de stabilité de la conjoncture (notamment atténuation des cycles de demande). - Mais elle reste un instrument rigide (délais de compréhension du choc, de la réponse à apporter, de l'adoption du projet budgétaire). - Utilisation plus incertaine (comme toute politique macro-économique) pour les chocs permanents (principalement les chocs de l'offre), mais la politique budgétaire devient une mesure d'accompagnement d'actions structurelles à long terme. Elle favorise alors les ajustements nécessaires en termes d'investissement, d'emploi ; et atténue les conséquences régionales des chocs. [...]
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