Efficacité économique, impact social, microcrédit, solidarité, économie sociale
Un capitalisme plus social, plus solidaire et plus éthique, c'est ce que propose Muhammad Yunus, Prix Nobel de la Paix 2006, dans son livre Vers un nouveau capitalisme. En effet, selon lui il est possible de concilier bénéfices économiques et utilité sociale. Il ne s'agit pas de changer radicalement de modèle économique. Le capitalisme est le bon modèle, il suffirait donc seulement de le moduler afin que l'économie et le social jouent ensemble et non l'un contre l'autre.
Pour cela, Muhammad Yunus nous parle de "Social-Business" que l'on pourrait assimiler à l'économie sociale. Ce terme désigne une entreprise qui cherche comme les autres à faire du profit mais qui ne tend pas exclusivement vers cela. Autrement dit, de même que les objectifs économiques ont leur importance, les objectifs sociaux ont la leur.
Pour comprendre comment Muhammad Yunus en est arrivé à cette conclusion, il faut tout de même évoquer sa vie. Muhammad Yunus est né au Bangladesh, un des pays les plus pauvres au monde. Il fait des études en économie, et devient Docteur en économie. Face à la pauvreté qui sévit dans son pays, il est soucieux d'appliquer son savoir en matière économique pour améliorer la situation de ses compatriotes.
C'est possible selon Muhammad Yunus et les faits montrent que c'est le cas: des dizaines de milliers de banques proposant du microcrédit ont vu le jour et de grandes entreprises ont porté de l'intérêt au concept de « Social-Business », soucieuses de l'adapter à leurs entreprises.
Comme c'est le cas de Danone, numéro 1 des produits laitiers frais. Devant le succès des « Social-Business » à travers le monde, Franck Riboud, PDG de Danone, a tout fait pour rencontrer Muhammad Yunus afin de collaborer avec.
[...] Démocratie et efficacité économique. La démarche de l'économie solidaire a également à une dimension politique, qui participe à l'efficacité de la production du service ou du bien. Albert Hirschman affirme le lien étroit qui existe entre la démocratie (la prise de parole facilité dans la gouvernance) et l'efficacité économique. La prise de parole permet d'améliorer le sens des responsabilités de chacun. Dans une coopérative les salariés ont la possibilité d'être également des associés, leur motivation au travail est d'autant plus grande dans ce cas et la gestion des ressources est davantage réfléchie pour une maximisation des profits. [...]
[...] Ils sont ainsi plus performants, plus aptes à continuer leur étude et donc cela augmente leur employabilité entre autre. Pour être en cohérence avec les objectifs sociaux qui sont les leurs, la société Grameen Danone Foods commercialise ce yaourt l'équivalent de 7 centimes d'euros ce qui permet d'être accessible aux populations les plus pauvres. Impact sur le niveau de vie des acteurs de la filière La collecte de lait des producteurs locaux La mise en place de ce projet à créé 177 emplois indirects dans l'élevage de bétails dans la région. [...]
[...] Enfin, nous avons pu montrer que ce système pouvait s'appliquer aux entreprises traditionnelles. En effet, à travers le cas Danone, nous avons montré qu'une entreprise d'envergure mondiale pouvait trouver son intérêt économique à avoir une utilité sociale. Au vu de tous ces éléments, nous pouvons donc dire qu'il est bel et bien possible de concilier efficacité économique et impact social. avantage aux besoins d'efficacité économique. [...]
[...] Ainsi les adhérents à une association ne peuvent avoir de dividendes. Pour ce qui est des coopératives les salariés peuvent recevoir individuellement des parts du bénéfice réalisé sous la forme de participations. La gouvernance démocratique, les décisions stratégiques se prennent en assemblée générale sur le principe d'un homme égale une voix quelque soit son apport de départ. L'objet social, l'économie est nécessairement au service d'un projet collectif, ce collectif peut être un territoire, c'est le cas par exemple de « la maison de l'économie solidaire » située au nord de Beauvais dont l'objectif a été de fédérer l'ensemble des acteurs derrière une représentation collective du territoire. [...]
[...] L'entreprise travaille avec presque 400 micro fermiers. L'usine de production La société emploie 50 salariés dans son unité de production à Bogra La distribution Les vendeuses de yaourts les « Shokti-ladies » effectuent du porte-à-porte pour les vendre aux épiceries ou directement aux clients finaux dans un rayon de 25 km autour de l'usine. Protection de l'environnement Des chauffe-eaux solaires fournissent l'eau chaude nécessaire à la production et au nettoyage des installations, un système de récupération de l'eau de pluie permet de lutter conter l'assèchement des nappes phréatiques. [...]
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