Du point de vue de l'organisation économique, on distingue en particulier deux grandes modalités fondamentales de coordination des décisions individuelles : le marché et le plan. Jusqu'au début des années 1990, le monde était partagé entre ces deux grandes modalités : pays à économie de marché et pays centralement planifiés ou socialistes, dont l'URSS.
Il se trouve qu'au début des années 1990, l'expérience de planification centralisée est abandonnée dans ce qu'on doit désormais appeler l'ex-URSS. La fin de cette expérience permet donc de tenter un bilan de planification, ce qui revient à se demander si elle a réussi à s'imposer dans ce pays comme substitut de marché, c'est-à-dire si elle a fait preuve d'une efficacité au moins égale à celle du marché, lui permettant de le remplacer entièrement comme forme d'organisation.
C'est bien ce que pensent pouvoir obtenir les dirigeants soviétiques lorsqu'ils mettent en place une économie planifiée. Mais la réalité est à l'opposé de leurs espérances, ce qui conduit au maintien de plusieurs mécanismes de marché au sein même de l'économie planifiée.
[...] 1re partie : En URSS, dans les années 1920, les promoteurs de la planification centralisée pensent avoir trouvé un mécanisme capable de se substituer entièrement et efficacement au mécanisme du marché A. Ils s'appuient sur une critique relativement ancienne de la vision libérale du mécanisme du marché Selon l'analyse classique et néoclassique, le mécanisme du marché permet un fonctionnement entièrement satisfaisant d'une économie. - Pour un produit donné, le marché est le meilleur mécanisme de coordination des intentions individuelles (analyse des classiques, en particulier de Smith et sa main invisible, reprise par les néoclassiques, en particulier Marshall et son équilibre partiel) : la confrontation des intentions individuelles d'offre et de demande sur le marché permet de trouver spontanément un équilibre, sans intervention de l'Etat. [...]
[...] En fait, la mise en œuvre de la planification s'avère extrêmement décevante, ce qui explique que, en Union Soviétique, le marché n'a jamais été véritablement remplacé par le plan. Les nombreux défauts de la planification n'exonèrent pas le marché de ses propres déficiences. Par conséquent, après l'échec de la planification centralisée, l'alternative fondamentale n'est plus marché ou plan centralisé mais marché seul (libéralisme économique intégral) ou marché avec intervention correctrice de l'Etat. Ce qui débouche sur d'autres interrogations (interventions dans quels domaines ? dans quelle proportion ? [...]
[...] Peut-on dire que, en URSS, le plan a réussi à s'imposer comme substitut de marché ? Du point de vue de l'organisation économique, on distingue en particulier deux grandes modalités fondamentales de coordination des décisions individuelles : le marché et le plan. Jusqu'au début des années 1990, le monde était partagé entre ces deux grandes modalités : pays à économie de marché et pays centralement planifiés ou socialistes, dont l'URSS. Il se trouve qu'au début des années 1990, l'expérience de planification centralisée est abandonnée dans ce qu'on doit désormais appeler l'ex-URSS. [...]
[...] Le recours de fait au marché : c'est le marché qui se substitue au plan. - Il s'agit de mécanismes mis en place spontanément par la population, de manière plus ou moins occulte, en dehors de toute décision des autorités l'économie souterraine : d'une part, le troc interentreprises, qui est un marché de fait pour arriver à faciliter leur approvisionnement et donc le fonctionnement de l'économie planifiée elle-même, d'autre part, l'importance des activités comme le marché des services aux particuliers (dépannage, petits travaux, transports individuels, ) - Ces activités souterraines sont souvent tolérées par les autorités. [...]
[...] Les avantages attendus : une supériorité sur le mécanisme du marché. - Du point de vue de l'information : la centralisation des informations doit permettre d'avoir une vue globale des besoins et des ressources, et ainsi d'éviter les deux grands types de déséquilibres qui caractérisent les économies de marché (la pénurie et surtout la surproduction). - Du point de vue de l'activité courante (conjoncture) : la centralisation doit permettre de regrouper toutes les informations pour orienter la production au mieux des besoins selon les ressources disponibles. [...]
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