La Banque Centrale européenne est indépendante, elle ne doit pas financer la dette des Etats de la zone euro et a comme seul objectif la stabilité des prix. Son modèle est la Deutschbank allemande qui, pendant toute la deuxième moitié du XXe siècle, a garanti la stabilité des prix en Allemagne. La politique monétaire allemande ne peut se comprendre sans référence à l'hyperinflation de 1923. Ce traumatisme a inscrit dans le marbre une certaine rigidité dans la conception allemande de la politique monétaire. Pourtant, la banque centrale allemande était-elle responsable en 1923 de l'hyperinflation ? Ou autrement dit, est-ce la direction par le Docteur Schacht de la nouvelle banque centrale qui explique la rapide stabilisation monétaire ?
[...] Les réparations expliquent la dégradation de la valeur du mark. On a pas les chiffres de la balance des paiements ni celle des transactions courantes donc on ne peut être certains de cette affirmation. On ne connaît pas non plus le poids des transferts imposés par les Alliés en proportion de la richesse et des échanges allemands. Sûrement des importations en excès contribuent aussi à la détérioration financière de l'Allemagne. Reste que l'Allemagne n'a pas subi de guerre sur son territoire. [...]
[...] Pensez-vous que la stabilisation monétaire puisse être le fait d'un seul homme ? Pensez-vous que la stabilisation monétaire puisse être le fait d'un seul homme ? La banque centrale européenne est indépendante, elle ne doit pas financer la dette des Etats de la zone euro et a comme seul objectif la stabilité des prix. Son modèle est la Deutschebank allemande qui pendant toute la deuxième moitié du XXe siècle a garanti la stabilité des prix en Allemagne. La politique monétaire allemande ne peut se comprendre sans référence à l'hyperinflation de 1923. [...]
[...] Mais les causes de l'hyperinflation allemande étaient nationales et internationales. Il n'est donc pas le seul responsable de la stabilisation monétaire. Les phénomènes d'hyperinflation lient souvent des éléments nationaux et internationaux. La crise argentine en est un exemple spectaculaire. L'Argentine refuse de laisser fluctuer sa devise. Or, le déséquilibre devient insoutenable, la monnaie s'écroule, l'hyperinflation en découle. Là encore c'est la combinaison de décision de réformes internes et les prêts consentis par le FMI qui ont permis à l'Argentine de se relever. [...]
[...] En plus de déficit qui pousse l'inflation, effet monétaire du déficit qui est financé par la banque centrale. Cet effet est limité pendant les années 1919 et 1920 avec approximativement une création nette ( (dette flottante de l'année n * pourcentage non détenu par le public en (dette flottante de l'année n-1 * pourcentage non détenu par le public en ) de seulement 15 millions de marks en 1919 et 10 millions en 1920. En revanche durant l'année 1921 cette création monétaire est de 75 millions de marks. [...]
[...] Le déséquilibre sur la balance des paiements est trop lourd. L'Allemagne ne peut le soutenir. Une solution serait d'annuler les réparations mais la France et le Royaume-Uni s'y refuse d'autant que les Etats-Unis refusent d'annuler la dette de guerre de leurs alliés. Une autre solution est que les Alliés investissent en Allemagne de manière à compenser la fuite de capitaux liée au paiement des réparations. C'est ce qui se produit pendant les années 20 : les Etats-Unis investissent en Allemagne, les Allemands payent les réparations aux Français et aux Anglais qui remboursent leur dette aux Américains. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture