Dans le cadre macroéconomique, il est possible de définir un revenu comme « un flux périodique de ressources pouvant faire l'objet d'une consommation ». Il est important de signaler la présence de différentes catégories de revenu puisqu'elles ne se placent pas à la même échelle dans le fonctionnement économique d'un pays. Le revenu des ménages est généralement perçu par les salaires et les revenus du patrimoine, il se distingue par rapport au revenu du capital et au revenu national. Ce dernier est caractérisé par le Produit Intérieur Brut (PIB). Il s'agit de la valeur de la richesse créée par l'activité économique d'un pays. Il se mesure en faisant la somme des valeurs ajoutées réalisées par l'ensemble des unités productives résidentes. Il sert à la mesure de la croissance économique. Or, la croissance économique peut, dans une certaine mesure, être liée au développement économique. Cet élément est soutenu par l'économiste François Perroux puisqu'il explique que « la croissance constitue le principal facteur de développement [et que] ce dernier suppose qu'un pays enregistre des progrès dans des domaines comme la démographie, la santé, l'éducation, les conditions sociales, etc. »
[...] En revanche, s'il apporte des données quantitatives, le revenu ne parvient pas à mesurer de manière efficace les caractères qualitatifs du développement. I. Le revenu, un agrégat de performance économique A. Les revenus permettent de mesurer le niveau du produit intérieur brut, qui a une influence sur le développement économique d'un pays. Presque toutes les catégories de revenu contribuent, d'une manière où d'une autre, à faire augmenter le PIB. Les revenus du capital, généralement utilisés dans le cadre d'investissements constituent une demande en biens productifs qui a une influence positive sur l'activité des entreprises, et qui, in fine, permet une hausse des revenus. [...]
[...] Les effets d'une hausse des revenus (croissance) sur le développement. - La croissance est une condition nécessaire, mais pas suffisante du développement (puisqu'on parle de développement seulement s'il y a des progrès dans la santé, l'éducation et les conditions sociales, or la croissance entraîne d'abord des progrès d'ordre économique). La croissance est à l'origine du développement. En effet, il n'est pas possible que les conditions de vie s'améliorent s'il n'y a pas eu au préalable une hausse du PIB. - Si un État utilise ses revenus pour améliorer l'éducation, l'accès aux services de santé, etc., il encourage le développement. [...]
[...] Une hausse des revenus des ménages leur apportera davantage de capacités qui leur permettront d'améliorer leur bien-être et d'investir dans le futur. B. Les économistes s'efforcent de construire de nouveaux indicateurs susceptibles de mesurer le développement et le bien-être de manière plus précise. - En 2009, la commission Stiglitz-Sen-Fitoussi propose un nouveau type d'indicateur de développement : l'indicateur du développement humain (IDH) - qui peut mesurer l'augmentation du bien-être. L'IDH est un indicateur du développement, compris entre 0 et mesurant le niveau de développement d'un pays à partir de trois critères : niveau de vie, état de santé et niveau d'instruction. [...]
[...] ne parvenant pas amplement à mesurer les caractères qualitatifs du développement. A. La croissance économique n'est pas synonyme de bien-être. - Le PIB a des limites. Il n'est pas un indicateur du bien-être. En effet, le PIB augmente (croissance) pour certaines activités qui sont pourtant source de baisse du bien-être (activités polluantes ou activités qui réduisent le stock de ressources naturelles) ; il ne comptabilise pas les activités qui génèrent du bien-être (travail domestique et bénévolat) ; il ne reflète pas la répartition des revenus, donc il n'est pas un indicateur des inégalités, de la pauvreté et de la sécurité (lien avec le mal- développement) ; le PIB non marchand est mal comptabilisé alors qu'il reflète des activités qui contribuent au bien-être. [...]
[...] Plusieurs indicateurs ont été imaginés pour mesurer l'aspect qualitatif du développement. Par exemple : l'indice de santé sociale, le BIP 40 en France, le Bonheur National Brut, l'indice de bien-être économique, etc. En somme, il est évident que le revenu a une influence sur le niveau de développement d'un pays. Cependant, il faut nuancer ce propos. Notamment parce que la répartition des ressources économiques reste aujourd'hui très inégale et qu'elle est l'un des freins à l'évolution d'un niveau de développement apportant de meilleures qualités de vie (dans un sens qualitatif). [...]
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