Depuis trente ans, la tendance à la croissance des prélèvements s'observe dans la plupart des pays développés. En 1999, le taux de prélèvement s'élevait à 45,7 % du PIB en France, la moyenne européenne étant de 42 % et le taux américain, l'un des plus faibles, à 30 %. L'augmentation de la pression fiscale et sociale influence les comportements des agents économiques et peut exercer des effets négatifs sur l'activité, surtout dans un contexte de mobilité des facteurs entre économies nationales concurrentielles.
Ceci peut expliquer en partie les raisons pour lesquelles le gouvernement français a pour objectif de ramener la part des prélèvements obligatoires dans le PIB de 45,7 % en 1999 à 43,8 % en 2004, car tout au long des années 90 l'Etat a soutenu l'activité économique grâce à un niveau élevé de déficit public, ce qui a entraîné une hausse importante de son endettement. Les prélèvements obligatoires désignent les impôts et les cotisations sociales versés par les agents économiques aux administrations publiques. Les prélèvements obligatoires servent à financer les dépenses du budget de l'Etat.
[...] Un niveau élevé de prélèvements obligatoires peut exercer des effets négatifs sur l'activité. les effets sur les comportements des ménages Les ménages, en tant qu'agents économiques, offrent leur travail, consomment et épargnent. Leurs décisions peuvent être affectées par le niveau de prélèvements obligatoires qui pèse sur eux. Selon la théorie économique classique, un impôt qui frappe lourdement les revenus d'activité exerce un effet dés incitatif en matière d'offre de travail : comme le travail rapporte moins (après paiement des impôts), l'arbitrage travail loisir penche du coté des loisirs, dont le coût d'opportunité diminue (il coûte moins d'être oisif) ; les individus préfèrent alors travailler moins, faisant perdre de la richesse au pays. [...]
[...] Ainsi, les prélèvements obligatoires ont augmenté fortement (surtout les cotisations sociales) dans les pays industrialisés à partir de la décennie 70, comme on le constate depuis trois ans, accroît mécaniquement les recettes fiscales et sociales et permet de diminuer le niveau des prélèvements. La vision des keynésiens, la redistribution par les prélèvements obligatoires permet d'augmenter le pouvoir d'achat des catégories de population dont la propension à consommer est forte et ceci revient à relancer l'économie et par là même la croissance. [...]
[...] Quand EADS s'est formée en 1999 avec la fusion d'aérospatiale, de l'allemand Dasa et de l'Espagnol Casa, le siège du groupe a été implanté aux pays bas. De même avec le holding crée en 2002 entre Renault et Nissan. Un impôt sur les bénéfices élevé, en réduisant la rentabilité nette de l'investissement, élimine les projets d'investissement qui ne sont pas assez rentables, d'où une diminution de l'investissement global. Mais l'efficacité marginale du capital dépend aussi beaucoup des anticipations sur le niveau de la demande, du taux d'intérêt, donc de la conjoncture macroéconomique. [...]
[...] Selon les libéraux (Lucas et Barro) les politiques économiques sont inefficaces car parfaitement anticipées par les agents économiques qui sont rationnels. Si l'Etat utilise le déficit budgétaire par exemple pour relancer l'économie les agents économiques parfaitement informés et connaissant la théorie économique vont anticiper une hausse future des impôts ou encore de l'inflation pour financer le déficit et vont par leurs actions annuler l'effet positif initial (les enfants payant pour les emprunts de leurs parents).les tendances actuelles vers une baisse des prélèvements obligatoires sont perçues selon la théorie keynésienne par les effets suivants : l'effet multiplicateur sur la demande est moindre que celui d'une élévation des dépenses publiques. [...]
[...] Le niveau des prélèvements obligatoires est-il un frein à la croissance économique des Etats et des entreprises? Le niveau des prélèvements obligatoires est-il un frein à la croissance économique des Etats et des entreprises ? Depuis trente ans, la tendance à la croissance des prélèvements s'observe dans la plupart des pays développés. En 1999, le taux de prélèvement s'élevait à 45,7% du PIB en France, la moyenne européenne étant de 42% et le taux américain, l'un des plus faibles, à 30%. [...]
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