Le terme anglais "New Deal" désigne son programme interventionniste de Franklin Delano Roosevelt pour faire face à la récession au lendemain du terrible krach boursier d'octobre 1929. Pour la première fois, l'État fédéral intervient profondément dans l'activité économique avec des programmes subventionnés et de nouveaux services publics. Très vite considéré comme plus pragmatique qu'idéologique, ce programme se verra confronté à quelques contradictions, et sera amené à être révisé.
On peut donc se demander dans quelle mesure le New Deal s'est vu remanié par les travaux de Keynes. New Deal et keynésianisme vont-ils de pair ? Dans quelle mesure le keynésianisme est venu marquer de son empreinte le programme du New Deal ?
[...] C'est plus précisément John Maynard Keynes qui théorise cette démarche pragmatique dans sa Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie d'où son nom actuel de keynésianisme, théorie économique qui affirme que l'intervention active des gouvernements dans l'économie et la politique monétaire sont les meilleurs moyens de sortir de la crise et d'assurer la croissance économique. On peut donc se demander dans quelle mesure le New Deal s'est vu remanié par les travaux de Keynes. New Deal et keynésianisme vont-ils de paire ? [...]
[...] Le fait que le 1er New Deal et son aspect économique cèdent leur place au second New Deal et son aspect plus social n'est pas un hasard. En effet, en 1936 dans sa Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie, Keynes aborde justement cette importance de l'intervention de l'Etat pour inciter à investir ou encore relancer la demande. le second New Deal : seul responsable de la reprise ?un bilan mitigé En 1938-1939, l'économie des Usa finira par être relancée. [...]
[...] II) Le New Deal et l'apport du keynésianisme à partir de 1936 : le second New Deal de nouvelles mesures inspirées des théories de Keynes Déjà dans une lettre ouverte adressée à Roosevelt le 31 décembre 1933, l'économiste britannique affirmait que le programme du New Deal mis en place neuf mois plus tôt outre-Atlantique nécessitait un certain nombre d'«adaptations». Au départ, Keynes et Roosevelt s'étaient déjà rencontrés et à la suite de cet entretien, le Président américain aurait déclaré n'avoir rien compris au discours tenu par Keynes. Pourtant la situation évolua. [...]
[...] Sans cette stimulation, le gouvernement américain ne peut, selon Keynes, espérer la reprise économique. Réagissant aussitôt, Roosevelt demande de ré augmenter les dépenses de l'Etat américain dès le Printemps 1938. L'influence du keynésianisme provoque le passage d'un New deal à un autre, le premier privilégiant la politique économique, le second se concentrant sur la politique sociale. L'Etat intervient désormais en matière de retraites, de conditions de travail en élargissant les prérogatives syndicales, et enfin en matière d'aide sociale pour venir en aide aux plus démunis. [...]
[...] Roosevelt engage donc une batterie de réformes. La réforme du système bancaire a pour but d'amoindrir les dettes des banques, la dévaluation officielle du dollar est décidée notamment pour rembourser les dettes avec une monnaie dépréciée. On décide également de tout faire pour augmenter les prix (réduction volontaire de la production agricole par l'imposition des quotas, limitation de la concurrence par les prix ) pour ainsi résoudre le problème de la surproduction et améliorer le niveau de vie des agriculteurs. [...]
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