Le modèle de domination américaine

Thèmes abordés

Domination américaine, Etats-Unis, seule puissance globale, globalisation, suprématie américaine, Hervé Couteau-Begarie

Résumé du document

Si l'on s'en tient aux définitions données par le dictionnaire Larousse, la politique renvoie à l'organisation et l'exercice du pouvoir dans un état, tandis que l'économie renvoie à « l'ensemble des activités d'une collectivité humaine relatives à la production, à la distribution, et à la consommation des richesses. »
Ces deux domaines sont des vecteurs essentiels de l'organisation d'un état, si bien que les pouvoirs qui en découlent font partie des principales prérogatives régaliennes (comme le droit de battre monnaie). Dans l'ensemble des textes qui nous sont proposés, ces domaines d'activité sont d'une part, à mettre en relation avec la globalisation, qui comme nous l'avons défini plus haut, renvoie à des stratégies économiques conçues à échelle planétaire ; et d'autre part, à mettre en relation avec l'exemple qui nous est donné des États-Unis, qui sont, comme l'écrit Hervé Couteau-Begarie « la seule puissance globale ».

Extraits

[...] Politique/Economie : le modèle de domination américaine. Si l'on s'en tient aux définitions données par le dictionnaire Larousse, la politique renvoie à l'organisation et l'exercice du pouvoir dans un état, tandis que l'économie renvoie à l'ensemble des activités d'une collectivité humaine relatives à la production, à la distribution, et à la consommation des richesses. Ces deux domaines sont des vecteurs essentiels de l'organisation d'un état, si bien que les pouvoirs qui en découlent font partie des principales prérogatives régaliennes (comme le droit de battre monnaie). [...]

[...] Quelle importance cela a-t-il ? L'importance de cette remarque réside dans le fait que l'installation de ces deux structures au niveau mondial, et reconnues par tous les états de la planète, légitime leur mode de fonctionnement. Ce qui, a fortiori, légitime également le modèle américain, et donc, leur position de “gendarme du monde” au sens politique et économique. Sur l'importance du jeu Politique-Economie: L'économie est un enjeu majeur dans le système international contemporain. Il est donc nécessaire qu'elle aille de paire avec la politique. [...]

[...] En effet, c'est là que la vision globale et la stratégie intégrale des Etats Unis est la plus claire. Ils ne s'affirment pas comme étant la toute puissance planétaire, traitant les autres états comme des subordonnés. Au contraire, ils vont s'appuyer sur des états, notemment les états européens, qui partagent en grande partie leurs valeurs. Sarfati écrit alors que cette attitude s'explique notemment par le fait que les Etats-Unis ne voudraient pas etre seuls responsables de leurs agissements. C'est cette conception qui marque une nouvelle forme d'impérialisme, puisque nous ne sommes pas en présence d'une superpuissance strictement définie: les Etats Unis n'agissent pas en cavalier seul. [...]

[...] Il est important de noter que le premier texte d'Hervé Coutau-Begarie est publié en 1997, soit, à une époque où le PNB américain marque une croissance d'environ jusqu'aux années 1999, où le taux de chomage est faible, et où les investissements sont nombreux. Les Etats Unis sont un état fédéral. Toute leur politique est basée sur un concept de décentralisation, qui permet d'avoir plusieurs relai de pouvoir; une sorte de polyarchie, où la défaillance d'une branche pourrait etre pallier grace à l'action d'une autre branche. Nous ne sommes pas dans un systeme pyramidale de hiérarchie classique, avec une base et un sommet, et des communications directes de haut en bas. [...]

[...] Cette vision qu'ils ont du monde se voit le mieux, comme l'écrit Hervé Coutau-Begarie, dans le domaine de la vente d'arme: puisque ce sont les gouvernements, qui vont vendre les armes à d'autres gouvernements. En somme, la stratégie politique et économique des Etats Unis est globale. Or, le monde se fonde sur des principes véhiculés par l'idéologie américaine et occidentale. En ce sens, on peut s'interroger sur la réelle place de l'hegemon américain dans la globalisation, ou, sur l'instrumentalisation de la globalisation au fin du néo-impérialisme transatlantique, ou impérialisme américain. [...]