Mode de financement, jeunes entreprises innovantes, JEI, financement externe, fonds adéquats
La loi de finances pour 2004 a institué un statut spécifique pour les jeunes entreprises innovantes (JEI) réalisant des projets de recherche et de développement qui leur permet sous certaines conditions de bénéficier d'une exonération de cotisations patronales d'assurances sociales et d'allocations familiales.
Pour bénéficier de ce statut, l'entreprise doit répondre à cinq conditions :
- être une PME ;
- des dépenses de recherche représentant au moins 15 % des charges totales ;
- elle est créée depuis moins de huit ans ;
- son capital est détenu de manière continue à 50 % au moins par des personnes physiques ;
- elle n'est pas créée dans le cadre d'une concentration, d'une restructuration.
Le financement de ces JEI est donc une question primordiale ; en effet celles-ci peinent souvent à trouver les fonds adéquats. « Quel mode de financement pour les jeunes entreprises innovantes, Financement interne, prêt bancaire, ou capital-risque ? », écrit par Frédérique Savignac (économiste à la banque de France) parue dans Presses de Sciences Po « Revue économique » en 2007 , vise à définir le mode optimal de financement des jeunes entreprises innovantes.
L'objectif de cet article est de construire un modèle théorique simple visant à expliquer les modalités de financement des JEI en fonction de leurs caractéristiques telles que le risque du projet, de la rentabilité de celui-ci, des garanties offertes et de la taille du financement externe demandé.
[...] Biais : Flore Nemoz-Rajot Romain Laventure Rémi Caro Rémi Basso Marc Dudart Quel mode de financement pour les jeunes entreprises innovantes ? [...]
[...] Dans ce cas, la société de capital risque identifie parfaitement la société grâce à son expertise. Si la firme présente des caractéristiques telles que la banque fixe un taux d'intérêt du prêt permettant à la firme d'avoir un profit espéré positif, alors le mode de financement optimal de la jeune entreprise innovante est un prêt bancaire. Si le taux intérêt est tel que le profit espéré de la firme est négatif, alors l'équilibre est défini par l'absence de financement externe. [...]
[...] La firme va également connaitre les prétentions de la société de capital-risque. - t = si choix de la société de capital-risque il y a négociation selon les critères de Nash ainsi que la mise en œuvre du projet. - t les résultats sont connus. Le taux proposé par la banque va être fonction de sa perception de la probabilité de réussite du projet ainsi que des garanties offertes (pouvant avoir plus de valeur si dans les apports il y a des aides publiques). [...]
[...] L'asymétrie d'information est absente entre la JEI et la société de capital risque, cela signifie qu'elles acceptent de financer des projets que les banques pourraient refuser ou auxquels elles appliqueraient un taux d'intérêt très élevé. Cette dernière lui proposera donc un financement par apport de fonds propres sur négociation, quand la probabilité de réussite sera suffisante. Ce sera le mode de financement optimal quand l'entreprise ne dispose que de quelques actifs et que le projet nécessite un apport important de fonds propres. [...]
[...] De plus quand le montant du financement est faible, le prêt bancaire est optimal. Enfin quand le risque du projet est élevé car il a peu de chance de réussite, et que l'entrepreneur ne dispose pas de fonds suffisants (apports personnels, familiaux, proches aucun financement externe ne sera accessible pour la JEI. Le rôle des investisseurs est donc très important pour les entreprises car les sociétés de capital risques pourront financer des projets risqués qui ont été refusés au préalable par les banques en raison d'asymétrie d'information. [...]
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