La politique monétaire se définit comme l'action mise en place par les autorités monétaires (à savoir les banques centrales) de manière à réguler l'accroissement de la masse monétaire en circulation dans une économie. Elle constitue un des leviers de l'Etat pour intervenir sur différentes variables économiques afin d'atteindre la situation optimale décrite par le carré d'or : l'équilibre commercial, le plein emploi, la stabilité des prix et la croissance.
En réalité le but des politiques monétaires aujourd'hui tend surtout à stabiliser les prix (contrôler l'inflation) et à stabiliser la valeur externe de la monnaie.
Pour atteindre ces objectifs finaux, les autorités monétaires se fixent des objectifs intermédiaires, mesurables a priori, permettant de contrôler les effets de ces politiques : il s'agit principalement des agrégats monétaires, du taux d'intérêt et du taux de change.
On peut ainsi s'interroger sur la manière dont le simple jeu de la Banque Centrale sur la masse monétaire peut conduire à la limitation de l'inflation : quels sont les mécanismes qui sont directement impliqués ? Sur quelles variables économiques jouent-ils ? La réaction en chaîne initiée par l'Etat donne-t-elle des résultats sûrs, mesurables ? Dans quelle mesure l'incertitude quant à ces mécanismes limite-t-elle l'efficience d'une telle politique ?
Nous tenterons ainsi de mettre en évidence les différents mécanismes qui sont à l'œuvre au moment de la mise en place d'une politique monétaire, les différents « canaux » qui sont impliqués pour atteindre les objectifs intermédiaires et finaux fixés, pour dégager les limites de ces mécanismes avancés par la théorie économique et les nouvelles variables qui entrent aujourd'hui en compte pour optimiser les résultats d'une telle politique.
[...] Par ailleurs, les vitesses de circulation des différents agrégats sont très différentes, ce qui pose le problème de choisir un agrégat de référence pour la politique monétaire. L'établissement et l'évaluation des politiques monétaires se trouvent donc mis en difficulté par des objectifs intermédiaires qui obéissent à d'autres influences que la seule politique monétaire. Toutefois, au-delà des imperfections au sein même des théories qui ont mis en évidence les différents canaux de transmission de la politique monétaire, on relève un grand absent à l'heure d'élaborer une stratégie de lutte contre l'inflation : la psychologie des agents économiques, c'est-à- dire leur faculté d'anticipation face aux décisions de la banque centrale. [...]
[...] Toutefois ce modèle a suscité de nombreuses critiques, notamment de la part des monétaristes (Friedman, Hayek), et rencontre en effet un certain nombre de limites. Tout d'abord, l'accroissement de la masse monétaire peut se trouver sans effet si l'on se trouve dans une situation de trappe à liquidité. Dans le modèle ISLM, une telle situation est appréhendée avec un LM horizontal ne s'accompagnant d'aucune baisse du taux d'intérêt. Par ailleurs, un effet d'anticipation de la part des agents économiques pourrait tendre à rendre la droite IS verticale, et ainsi la production resterait insensible au taux d'intérêt. [...]
[...] Pour atteindre ces objectifs finaux, les autorités monétaires se fixent des objectifs intermédiaires, mesurables a priori, permettant de contrôler les effets de ces politiques : il s'agit principalement des agrégats monétaires, du taux d'intérêt et du taux de change. On peut ainsi s'interroger sur la manière dont le simple jeu de la Banque Centrale sur la masse monétaire peut conduire à la limitation de l'inflation : quels sont les mécanismes qui sont directement impliqués ? Sur quelles variables économiques jouent-ils ? La réaction en chaîne initiée par l'Etat donne-t-elle des résultats sûrs, mesurables ? [...]
[...] Les effets duaux et contradictoires peuvent être nombreux lors de la transmission de la politique monétaire. En ce qui concerne le taux de change, une hausse du taux d'intérêt va permettre l'appréciation de la monnaie par une entrée de capitaux. Ceci va donc diminuer les prix importés déflation importée mais aura pourra autre conséquence de décourager les exportations, ce qui va détériorer la compétitivité externe. L'arbitrage initial effectué lors d'une politique monétaire, entre chômage et inflation, se double en réalité de nombreux autres arbitrages qu'il n'est pas forcément évident d'appréhender a priori ; rendant ainsi les résultats incertains et les conséquences peut-être contraires aux effets voulus. [...]
[...] Toutefois, politiques monétaires et budgétaires restent des outils importants au service du pouvoir politique pour interagir avec l'économie nationale et internationale. En est exemple la ligne de conduite des Banques centrales européennes après les chocs pétroliers des années 70 qui, après avoir connu une situation de surchauffe avec une inflation à 2 chiffres, ont permis un retour à la normale. Toutefois l'interdépendance des économies pose aujourd'hui le problème des répercussions des politiques monétaires, notamment sur le taux de change. En effet, une dévaluation de la monnaie comme effet collatéral (ou non) d'une politique monétaire ne saurait que raviver des tensions entre partenaires commerciaux. [...]
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