Les marchés, lieu de rencontre entre l'offre et la demande au niveau d'un produit, semblent de prime abord plus avoir un lien avec la gouvernance des entreprises et leurs décisions, par exemple au niveau de l'investissement ou de la fixation des prix, que la gouvernance des États. Pourtant, la relation marchés-gouvernance existe bien et s'est même intensifiée avec la désintermédiation bancaire des années 80, et la prédominance actuelle des marchés financiers (notamment au niveau du financement des dettes publiques). Le terme de « bonne gouvernance » est subjectif, car qualifie une gouvernance efficace, mais donc basée sur des critères de définition qui peuvent diverger : la Banque Mondiale donne ainsi des critères comme la transparence des informations, la gestion et la taille du secteur public, des notions qui peuvent être influencées par les marchés, mais en retour influer sur ceux-ci en fonction de la gouvernance de ces États. Les critères de la bonne gouvernance semblent se rapprocher de l'obligation de rendre compte, transparence (vis-à-vis des autres administrations), efficience et efficacité, réceptivité, prospective (anticipation), primauté du droit. Ils posent aussi, suite à la crise de 2008 et l'échec des États dans la maitrise du système financier dérégulé, la question de la régulation économique dans la bonne gouvernance.
[...] Mais la place du marché a été repensée par la crise, qui nécessite dans tous les cas une régulation. Avec la crise financière de 2007-2008 et l'explosion de la bulle spéculative, la question est rapidement posée de l'implication de la bonne gouvernance dans la crise, avec le vaste mouvement de globalisation financière enclenché dans les années 80 (fusion banques d'affaires-banques de dépôt). Il y a une véritable dérive spéculative, avec des prêts à haut risque et la question de l'aléa moral, ainsi que des politiques menées notamment par l'administration Bush à partir de 2001 qui se trouvent remises en cause (baisse des taux d'intérêt). [...]
[...] Ces plans d'ajustement structurels prennent la forme d'une libéralisation de l'économie pour ne pas entraver le bon fonctionnement du marché, lutte contre la corruption, les monopoles, encouragement à l'innovation, un système fiscal favorable à l'offre : politiques structurelles. Mais aussi politiques conjoncturelles avec une réduction des déficits. Ces politiques préconisées par le FMI influent évidemment sur la bonne gouvernance mise en place par les États et leurs liens avec les marchés (dans le cadre de la lutte contre les monopoles, moins de régulation du marché). [...]
[...] Le terme de bonne gouvernance est subjectif, car qualifie une gouvernance efficace, mais donc basée sur des critères de définition qui peuvent diverger : la Banque Mondiale donne ainsi des critères comme la transparence des informations, la gestion et la taille du secteur public, des notions qui peuvent être influencées par les marchés, mais en retour influer sur ceux-ci en fonction de la gouvernance de ces États. Les critères de la bonne gouvernance semblent se rapprocher de l'obligation de rendre compte, transparence (vis-à-vis des autres administrations), efficience et efficacité, réceptivité, prospective (anticipation), primauté du droit. Ils posent aussi, suite à la crise de 2008 et l'échec des États dans la maitrise du système financier dérégulé, la question de la régulation économique dans la bonne gouvernance. On peut dès lors se demander quels liens et interactions caractérisent les marchés et la bonne gouvernance. [...]
[...] Des marchés dérégulés peuvent donc aller contre une bonne gouvernance. Mais une influence sur ces marchés peut être partie intégrante de la bonne gouvernance. D'une part, sur les différents marchés, les États ont pu concevoir qu'une bonne gouvernance passait par une politique de soutien aux entreprises, et donc d'intrusion sur les marchés. Ces politiques peuvent prendre la forme de politique d'investissement : dans la recherche fondamentale ou incrémentale avec par exemple des États comme les EUA ou le Japon qui considèrent qu'une bonne gouvernance passe par un soutien à l'innovation des entreprises. [...]
[...] De même pour la Banque mondiale qui accorde des prêts à taux préférentiel pour les pays en développement afin de soutenir leur croissance, en échange pour ces pays d'engagements sur des politiques d'ajustement structurel, sur la base d'une bonne gouvernance. La question des critères d'une bonne gouvernance, basée sur un paradigme plutôt libéral, contre une régulation étatique du marché se pose alors. On a pu le voir avec l'influence de la troïka dans les réformes mises en place par les gouvernements grec, espagnol . dans la lutte contre les déficits et des politiques de rigueur privilégiées plutôt que des politiques de relance accroissant les déficits. [...]
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