Les gouvernements ont à leur disposition différents outils de politique macroéconomique : la politique budgétaire, la politique monétaire et ils peuvent même les combiner, dans ce cas on parlera de policy-mix. Ce sont des instruments économiques car ils influent sur les agrégats macroéconomiques d'un pays. Il existe différents canaux de transmission par lesquels ces politiques pourront être modifiées ; si l'on s'intéresse à la politique monétaire ce sont les taux d'intérêt qui jouent ce rôle car ils agissent directement sur la masse monétaire d'un Etat. Néanmoins, les taux directeurs ne sont pas les seuls acteurs, il y a aussi les taux de change qui ont un impact certain surtout en régime de change flexible (...)
Sommaire
Introduction
I) Taux de change : instrument de politique économique
II) Taux de change : contrainte pesante pour l'Etat
Conclusion
[...] Enfin, dans une situation de politique d'ancrage, on remarque que le taux de change est très nuisible pour une économie, en particulier si la monnaie de référence tend à trop s'apprécier. La revient une des questions à laquelle les économistes sont très divisés : Quel est le meilleur régime de change ? Faut-il plutôt opter pour un régime de change flexible, un régime de change fixe, ou des régimes plus intermédiaires comme par exemple, les parités glissantes ou la politique d'ancrage ? [...]
[...] Abandonner sa politique monétaire est très handicapant pour les gouvernements car elle fait partie de l'arsenal pour faire face aux différents chocs qu'ils soient symétriques ou asymétriques. Le taux de change est alors une contrainte de politique économique”. En second lieu, on voit que dans un régime de change fixe la contrainte que le taux de change représente peut mettre en grande difficultés les gouvernements lorsqu'ils se trouvent face à des chocs asymétriques et qu'il n'existe pas de flexibilité au niveau des salaires. [...]
[...] Taux de change : instrument de politique économique L'Etat peut utiliser le taux de change comme un moyen d'influer et d'orienter les politiques économiques qu'il veut voir mises en place. Cela de plusieurs façons. Tout d'abord, on remarque que les gouvernements peuvent être tentés de dévaluer leur monnaie dans le but de rectifier les éventuels déséquilibres macroéconomiques auxquels ils font face. En effet, dévaluer sa monnaie rend les biens nationaux comparativement plus attractifs par rapport aux biens étrangers. Cela va donc permettre de ramener la balance commerciale proche de l'équilibre, même s'il on assiste en parallèle à un surenchérissement des importations. [...]
[...] Le taux de change est ici un outil de relance de la croissance. Pour résumé, le taux de change apparaît être un outil de politiques économiques car il peut, par le biais des dévaluations et des réévaluations, redynamiser les exportations d'un pays et donc résorber les déficits extérieurs mais il peut également être à l'origine d'une politique de relance de la croissance et de création d'emploi dans le cadre d'une politique d'ancrage de la monnaie. II) Taux de change : contrainte pesante pour un Etat Néanmoins, le taux de change n'est pas toujours un allié des gouvernements. [...]
[...] Ensuite, on note que le taux de change peut également se révéler être un instrument de politique industrielle et financière. Ainsi, grâce à une dévaluation de sa monnaie, un Etat va pouvoir améliorer la compétitivité- prix de ses entreprises et par conséquent stimuler les exportations mais aussi et surtout protéger le marché intérieur contre la concurrence étrangère et donc bâtir une industrie puissante. L'exemple de la Chine illustre très bien cette idée : il existe une sous-évaluation de 20% à 50% du yuan qui a permis à la Chine de réaliser des performances exceptionnelles et des excédents extraordinaires ce qui la place au troisième rang mondial des pays exportateurs. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture