Le libre échange étant une doctrine économique, elle a donc eu un certain nombre d'évolution et de modifications en fonction des courants de pensées économiques. Initialement et communément à tous, on peut affirmer qu'il s'agit de la libre circulation, au dessus de toutes frontières nationales, des marchandises (biens et services), des capitaux, de la monnaie et des Hommes. Néanmoins, cette théorie initialement énoncée par le « père fondateur de l'économie », l'économiste classique Adam Smith, et soutenue plus tard également par les autres classiques comme Robert Torrens ou encore David Ricardo, est en fait une croyance, selon laquelle le libre échange permet en fait à un pays d'obtenir une quantité de biens supérieurs à ce qu'il pourrait produire par lui-même.
Le protectionnisme, au sens simple, est une doctrine visant à réduire au maximum les entrées (de biens et services) afin de se protéger à la vue des concurrences rudes qui se font à l'étranger. Les classiques ont très longtemps analysé le protectionnisme au travers des avantages comparatifs et de la spécialisation de chaque pays pour un produit propre, tendant ainsi à structurer l'économie mondiale selon la logique de la division internationale du travail.
[...] Néanmoins, lors de la vague de décolonisation post Seconde Guerre mondiale, les économies se sont trouvées mêlées. C'est là que l'on peut donc recouper avec la vision de K.Marx, qui avait énoncé que compte tenu des avantages comparatifs et du retard de certains pays sur d'autres, une telle division du travail au niveau international en reviendrait à exploiter les pays en développement en transférant une partie de la plus-value des pays en développement aux pays développés ; prônant ainsi totalement le protectionnisme. [...]
[...] Pour conclure, une bonne économie ne doit pas être maniée exclusivement de libre-échange ou exclusivement de protectionnisme : le tout doit s'orchestrer le plus naturellement possible afin d'éviter qu'il y ait de répercussions et sur le plan social et sur le plan économique. Nous pourrions donc nous demander si sur un plan d'organisations il ne serait pas possible de voir ces deux modèles de nouveau en application (laissant ainsi visibles quatre blocs économiques distincts dans le cas du protectionnisme : les États-Unis, l'Union européenne, l'Asie, et les Pays Moins Avancés, ou une seule et unique entité dans le cas du libre échange). [...]
[...] Du point de vue des contemporains, le libre-échange est d'un bénéfice similaire à ce que pourrait être celui que l'on rencontre avec le progrès technique. Il s'agit donc d'un avantage de développement à long terme, qui permet donc d'augmenter considérablement l'efficacité et l'utilisation optimale des ressources avantageuses que chaque pays peut posséder de par sa position géographique par exemple (avantages comparatifs). Maintenant que nous avons exposé de manière théorique et historique ce qu'était le libre-échange pour les économistes, nous allons en voir les limites. [...]
[...] Les prix étant fixés par le marché économique, ils sont au plus bas pour que la consommation soit effective et grande. Or pour que les prix soient si bas, il faut que les coûts de production et donc de main- d'oeuvre le soient également. Ce qui se répercute donc sur les salaires de la main-d'oeuvre, sur leur condition de travail (il faut qu'il y ait un certain rendement, donc les horaires sont en général plus proches des 60h par semaines que de nos 35heures hebdomadaires à nous Français ) De plus, la mise en compétition des travailleurs des pays développés avec les mains d'oeuvre peu chères et bon marché des pays en développement génère un réel problème de détérioration du marché du travail et des acquis sociaux dans les pays développés. [...]
[...] Libre-échange ou protectionnisme ? En fin 2008, le taux de chômage flirtait avec la barre des 8%. Une raison ? La crise économique, certes, mais pas exclusivement . Face à l'émergence de nouveaux pays émergents qui présentent des avantages considérables sur les coûts et les législations du travail de la main d'oeuvre, les pays développés semblent être en détresse et doivent donc faire face à une délocalisation qui s'accroît. C'est pourquoi assez régulièrement on se pose la question du protectionnisme, en limitant les échanges avec les autres pays et en valorisant donc les produits nationaux, ou du libre échange, qui vise alors à l'inverse, c'est-à-dire réduire de plus en plus les barrières qui peuvent nuire au commerce international. [...]
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