La crise financière de 2008 a été très souvent comparée à celle de 1929. Selon une étude sur les occurrences du terme « crise de 1929 » entre janvier 2008 et 2009 dans les sources de presse mondiales référencées, on a dénombré près de 1130 emplois du terme. Cela s'explique par l'inquiétude suscitée par cette crise de s'enfoncer dans une récession longue et profonde comme la Grande Dépression. Il faut en effet souligner que, malgré des éléments déclencheurs différents (à savoir les titres boursiers en 1929, et l'immobilier américain en 2008), le contexte de ces deux crises est similaire.
Le déroulement de la crise a été aussi très comparable à celle de 1929 : les paniques boursières et bancaires ont entraîné une très forte baisse des actions et une propagation mondiale rapide. Les similitudes de contextes entre les deux crises auraient pu susciter plus d'attention dans l'objectif éventuel d'éviter ou de limiter la crise avant qu'elle ne s'installe.
La question est donc de savoir si, au regard cette fois des réactions face à la crise, les leçons de 1929 ont été retenues, et dans quelle mesure la crise de 1929 a généré des « leçons » à retenir afin de prendre au sérieux les risques des crises systémiques.
Si les leçons de 1929 ont été globalement retenues sur l'exigence de rapidité de l'action politique intérieure, la crise de 1929 avait exposé la nécessité d'une coordination internationale qui se révèle importante afin de maîtriser au mieux l'instabilité de la finance.
[...] Les BC ont baissé les taux d'intérêt, à pour la Banque du Japon, 0à pour la FED, à pour la BCE. Les leçons en matière de réaction face à la crise d'illiquidité ont été tirées : les banques centrales doivent réagir rapidement et permettre une plus grande quantité de liquidités dans l'économie en baissant le taux d'intérêt. Toutefois se pose le problème du rôle des banques centrales dans l'économie, puisqu'en cas de crise, elles sont porteuses des risques économiques. Les banques centrales deviennent en effet les prêteurs de dernier ressort pour les banques et pour l'économie tout entière B. [...]
[...] La question est donc de savoir si, au regard cette fois des réactions face à la crise, les leçons de 1929 ont été retenues, et dans quelle mesure la crise de 1929 a généré des leçons à retenir afin de prendre au sérieux les risques des crises systémiques. Si les leçons de 1929 ont été globalement retenues sur l'exigence de rapidité de l'action politique intérieure, la crise de 1929 avait exposé la nécessité d'une coordination internationale qui se révèle importante afin de maîtriser au mieux l'instabilité de la finance. [...]
[...] - La BRI (Banques des Réglements Internationaux) avec le Comité de Bâle. L'influence de ces instances est faible. On rappellera plus tard des mesures des accords de Bâle. - En novembre 2008 puis en avril 2009, et en septembre 2009 s'est instauré le G20, réunion des chefs d'Etat (et non plus seulement des ministres de la Finance). Cette initiative a pour objectif de rétablir un lien de confiance. Comme l'écrit Pierre-Noël Giraud les effets d'annonce sont importants Le G20 a exposé la nécessité de refonte la surveillance du système financier. [...]
[...] Il faudrait pour cela contrôler l'impact du crédit sur l'augmentation de la valeur des actifs financiers. Les mesures prises étaient les suivantes : accords de Bâle de 1988 dont l'objectif était de prévenir les risques liés au crédit, avaient instauré l'obligation pour les banques d'avoir au moins de fonds propres. Même si la plupart des pays de l'OCDE ont appliqué ces réglementations, il ne s'agissait toutefois que de recommandations. En réalité, les accords de Bâle I ont été réaménagés avec les accords de Bâle II. [...]
[...] La crise de 1929 avait donc déjà signifié la nécessité de cette coordination internationale. Aujourd'hui, avec l'ouverture de l'économie bien plus conséquente qu'en 1929, la coordination internationale était donc un enjeu plus important. Toutefois, malgré quelques efforts, la coordination internationale a été très difficile. La coordination internationale est nécessaire pour parer les mesures protectionnistes qui consistent à fermer les marchés. Ainsi, elle a plusieurs objectifs : - pour éviter les passagers clandestins, qui profitent de la relance des partenaires, - pour penser une stratégie à LT. [...]
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