Les marges de manoeuvre à la politique budgétaire aujourd'hui

Résumé du document

Comme KALDOR le montrait la croissance est nécessairement déséquilibrée, sur « le fil du rasoir ». Ainsi l'Etat doit intervenir afin de réguler l'activité économique. Les gouvernements mettent donc volontairement en place des politiques économiques réparties entre des politiques structurelles (politique industrielle, de concurrence, agricole, de l'emploi ayant pour but de modifier les structures de l'économie) et des politiques conjoncturelles (monétaire et budgétaire) pour réguler les variations « du niveau d'eau dans la baignoire » de SAMUELSON. Les agents ont alors la charge de la conduite, du choix des agendas de la politique budgétaire, chose qui depuis les années 1950 et la « Révolution Keynésienne » est largement utilisée dans une optique de policy mix, de réglage fin de la demande, de la conjoncture, les «fameuses politiques de « stop and go » ...

Extraits

[...] C'est le cas de la politique budgétaire la politique est décentralisée et il n'y a pas de coordination. Exemple : l'aménagement du territoire. Document 2. Les critères de convergence : l'inversion des objectifs prioritaires Traditionnellement, les objectifs d'une politique conjoncturelle sont : la croissance et l'emploi. Avec la recherche de la convergence, ces objectifs vont devenir secondaires : inversion de la hiérarchie. Ce qui devient important : la lutte contre l'inflation, la recherche de stabilité des taux de change, la réduction de la dette (facteur de crédibilité). [...]

[...] Le principe d'externalité Quand une politique économique a des externalités sur les autres pays (conséquences non- voulues, ex : entreprise qui produit, pollue, c'est une externalité négative), alors elle a intérêt à être communautaire afin de maîtriser les effets sur les autres pays. La combinaison de ces 2 principes : subsidiarité et externalité, permet de comprendre pourquoi certaines politiques sont souveraines, nationales, et d'autres communautaires, supranationales. Différentes configurations la politique économique est supranationale, centralisée, fédéraliste (transfert total de compétence). Le cas des politiques sur l'immigration et de la politique monétaire la politique demeure nationale mais il y a coordination. [...]

[...] Les politiques budgétaires volontaristes En cas de forte dégradation de la conjoncture économique, les gouvernements peuvent être tentés de mener une politique budgétaire volontariste. Une telle politique consiste à soutenir l'activité économique à court terme, en faisant jouer le multiplicateur keynésien On appelle multiplicateur keynésien le mécanisme macroéconomique mis en évidence par Keynes, qui permet de compenser la faiblesse des dépenses privées par un accroissement des dépenses publiques. En effet, une augmentation des dépenses publiques engendre des revenus supplémentaires qui sont pour partie consommés, pour partie épargnés, et pour partie récupérés par les administrations publiques sous la forme d'impôts et de cotisations sociales. [...]

[...] Le PSB sert à rendre cohérent la politique monétaire supranationale et la politique budgétaire nationale. En ce sens, le PSB met en place un dispositif préventif : chaque gouvernement s'engage sur un programme de stabilité voire d'excédent budgétaire à la commission européenne (voir l'article des notes bleues sur les engagements de la France à l'horizon 2002 dans Pe 30/6/99). "Finalement, les contraintes imposées aux politiques budgétaires dans l'UEM pourraient conduire à arbitrer entre plus de flexibilité et plus de solidarité. [...]

[...] La stagflation, c'est-à-dire la montée concomitante de l'inflation et du chômage, remet en cause la relation inverse, soulignée par Phillips, entre ces deux variables. Or, cet arbitrage était au cœur des stratégies keynésiennes. Leurs difficultés nourrissent alors l'offensive théorique libérale. Milton Friedman, chef de file des monétaristes, récuse l'efficacité des politiques de relance pour faire reculer le taux de chômage. Il pose l'hypothèse d'un taux de chômage naturel résultant de toutes les imperfections qui entravent le libre fonctionnement du marché du travail et que seules des actions structurelles seraient susceptibles de faire baisser. [...]