L'offre agrégée et la demandée agrégée à court terme déterminent le PIB réel et le niveau des prix, et l'offre et la demande de monnaie déterminent le taux d'intérêt. La demande agrégée et le marché monétaire sont toutefois étroitement liés. Toutes choses égales d'ailleurs, plus la demande agrégée est importante, plus le PIB réel et le niveau des prix sont élevés.
Un PIB réel accru signifie une demande de monnaie accrue ; un niveau des prix plus élevé signifie une offre de monnaie moindre. Par conséquent, une demande agrégée accrue signifie un taux d'intérêt plus élevé.
Comme le taux d'intérêt influe sur les dépenses de consommation, l'investissement et les exportations nettes, la demande agrégée en est tributaire. Donc, toutes choses égales d'ailleurs, plus le taux d'intérêt est bas, plus la demande agrégée est importante. Un seul niveau de demande agrégée et un seul taux d'intérêt peuvent aller de pair lorsqu'il y a équilibre macroéconomique.
Supposons le scénario suivant : la croissance du PIB réel ralentit, et le ministère des Finances craint une récession imminente. Pour essayer de la contrer, le gouvernement décide d'adopter une politique budgétaire expansionniste, c'est-à-dire de prendre des mesures pour stimuler la demande agrégée.
Les effets d'une mesure politique budgétaire se comparent à ceux d'un pavé lancé dans une mare : un choc initial suivi d'une série d'ondes dont l'ampleur s'atténue peu à peu. Le choc initial correspond à la première série d'effets de la mesure ; les ondes, à la deuxième série d'effets.
[...] Cette diminution réduit dans une certaine mesure l'augmentation initiale des dépenses qu'engendre une mesure budgétaire expansionniste. III. La politique monétaire à court terme Pour étudier les effets d'une politique monétaire, on distingue, comme pour une mesure de politique budgétaire, la première et la deuxième série d'effet. III.1. La première série d'effets d'une mesure de politique monétaire Si la Banque du Canada accroît la masse monétaire, la courbe d'offre de monnaie réelle se déplace vers la droite et le taux d'intérêt descend. [...]
[...] Une mesure monétaire expansionniste en situation de plein-emploi Si la Banque du Canada accroît la masse monétaire alors que l'économie est en situation de plein-emploi, il se produit tous les effets de court terme que nous avons vu. Une troisième série d'effets se manifestent avec l'ajustement à long terme. Prise en situation de plein-emploi, une mesure monétaire expansionniste crée un équilibre de suremploi, où il y a un écart inflationniste. Les salaires commencent à monter, l'OACT diminue et il y a un ajustement à long terme : le PIB réel descend jusqu'au niveau du PIB potentiel et niveau des prix monte. V.4. [...]
[...] Il arrive donc que le gouvernement souhaite que la Banque adopte une politique monétaire expansionniste, alors que la Banque souhaite au contraire freiner la croissance de la masse monétaire. Le cas échéant, le gouvernement soutient qu'une croissance de la masse monétaire est essentielle pour abaisser les taux d'intérêt et le taux de change, et stimuler ainsi l'investissement et les exportations. La Banque elle, soutient que le problème vient de la politique budgétaire : les dépenses publiques sont trop élevées, et les recettes fiscales trop faibles. [...]
[...] À mesure que le niveau des prix monte, la masse monétaire réelle diminue et la courbe d'offre de monnaie se déplace vers la gauche. Le taux d'intérêt monte encore et les dépenses sensibles au taux d'intérêt continuent de baisser. III.3. La monnaie et le taux de change Un accroissement de la masse monétaire fait baisser l'ensemble des taux d'intérêt au Canada, particulièrement les taux à court terme. Si les taux d'intérêt diminuent au Canada, et restent inchangés aux Etats-Unis, au Japon et en Europe de l'Ouest, les investisseurs étrangers achètent des actifs en devises étrangères à rendement plus élevé et vendent leurs actifs en dollars canadiens à rendement plus faible. [...]
[...] Toutes choses égales d'ailleurs, plus la variation initiale du taux d'intérêt est importante, plus la politique monétaire est efficace. Cependant, l'efficacité de la politique monétaire dépend également de la variation des dépenses. Si les dépenses ne sont pas très sensibles au taux d'intérêt, une mesure monétaire n'a qu'un effet minime sur la DAP. Par contre, si les dépenses sont très sensibles au taux d'intérêt, une mesure monétaire a un effet considérable sur la dépense agrégée. Plus les dépenses sont sensibles au taux d'intérêt, plus la politique monétaire est efficace. [...]
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