Les différents instruments de la politique monétaire permettent de remplir les objectifs intermédiaires (croissance de la masse monétaire, niveau des taux d'intérêt, stabilité du change), eux-mêmes moyens d'atteindre les objectifs finaux de la politique monétaire que sont la stabilité des prix, le plein-emploi, la croissance économique et l'équilibre de la balance commerciale
[...] Ce n'est que par la suite (1967 en France) que la variation du niveau des réserves a été utilisée pour la politique monétaire proprement dite. L'objectif de cet instrument est de créer un besoin en monnaie banque centrale dont la variation (par l'assiette ou le coefficient) affecte, via le multiplicateur de crédits, les conditions d'exploitation des banques et donc la création monétaire. L'effet se fait d'abord ressentir sur la liquidité des banques (effet quantité), puis sur leur rentabilité (effet prix). [...]
[...] Le taux plafond des prises en pension de 5 à 10 jours. Ce mécanisme, abandonné en 1984 en France, a été réactivé depuis. La banque centrale fixe quotidiennement un taux en fonction duquel les banques choisissent elles-mêmes le montant qu'elles souhaitent refinancer par des prises en pensions qu'elles devront rembourser 5 à 10 jours après. Si le taux au jour le jour devient supérieur au taux plafond, les banques auront intérêt à replacer les liquidités obtenues par le taux plafond au taux du marché qui lui est supérieur, ce qui aura pour effet de ramener le taux au jour le jour dans le chenal. [...]
[...] Un instrument critiqué par les banques et de moins en moins utilisé. Les banques commerciales assimilent ces réserves obligatoires non rémunérées à une taxe sur leur compte d'exploitation. Les variations à la hausse du taux de réserves sont ainsi devenues difficiles et peu fréquentes. La dernière variation en France date de 1992 et fixe le taux de réserves à pour les dépôts à vue et pour les dépôts de 10 jours à un an. Face aux protestations des banques commerciales, le taux a été fortement réduit. [...]
[...] Les choix des banques peuvent donc ne pas coïncider avec les priorités des autorités publiques. Dans une optique keynésienne, les autorités monétaires ont donc cherché un temps à utiliser des instruments permettant d'orienter les investissements vers les secteurs qu'elles estimaient prioritaires. Cela passait soit par une modification du comportement spontané des institutions financières existantes (bonifications d'intérêts, atténuation des réglementations), soit par la création d'autres institutions pour certaines catégories d'emprunteurs (Crédit Agricole pour les prêts aux agriculteurs). Cette politique qui définissait des enveloppes de crédits toujours croissantes échappant à l'encadrement du crédit a gêné l'efficacité des variations de taux d'intérêt et s'est avérée fort coûteuse pour les pouvoirs publics. [...]
[...] Des instruments plus efficaces et mieux adaptés à la globalisation financière et à l'évolution des objectifs de la politique monétaire A. L'intervention de la banque centrale sur le marché monétaire constitue aujourd'hui le principal instrument de la politique monétaire La banque centrale intervient à la fois sur le marché interbancaire et sur le marché des titres négociables à court terme. Sur le marché interbancaire, la banque centrale intervient par deux formes d'opérations de prises en pension (rachats de créances à très court terme par la banque centrale en échange de monnaie banque centrale) qui fixent les taux directeurs à l'intérieur desquels varie le taux du marché au jour le jour. [...]
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