Innovation, croissance et emploi

Résumé du document

Les relations entre ces trois expressions sont complexes, ambivalentes et parfois contradictoires.
La croissance peut se définir comme l'augmentation soutenue pendant une période longue de la production d'un pays, le plus souvent mesurée par des indicateurs comme le PIB.
Cette croissance repose sur la notion de changement technologique qui désigne une rupture technique par rapport aux procédés, aux processus et aux pratiques existantes et qui va entraîner d'importantes modifications dans l'organisation des firmes et de l'économie.
Il est difficile d'expliquer le pourquoi et le comment des relations entre ces concepts fondamentaux dans l'absolu et souvent décalés et paradoxaux dans Les réalités temporelles et spatiales (...)

Extraits

[...] Innovation, croissance et emploi Les relations entre ces trois expressions sont complexes, ambivalentes et parfois contradictoires. La croissance peut se définir comme l'augmentation soutenue pendant une période longue de la production d'un pays, le plus souvent mesurée par des indicateurs comme le PIB. Cette croissance repose sur la notion de changement technologique qui désigne une rupture technique par rapport aux procédés, aux processus et aux pratiques existantes et qui va entraîner d'importantes modifications dans l'organisation des firmes et de l'économie. [...]

[...] Des innovations visant à la différenciation des produits: une explication du paradoxe de Solow et du dynamisme de l'emploi. De la recherche de l'efficacité dynamique à la flexibilité organisationnelle. Des innovations économes en travail à la satisfaction de besoins sociaux intensifs en main d'œuvre Un financement favorisé par le capital risk Un renouveau souhaitable des politiques d'innovation Au terme de cette revue de la recherche économique sur la place et le rôle de l'innovation dans la croissance et la création d'emploi, il paraît possible de dégager quelques principes qui pourraient fonder les orientations générales d'une politique de relance de l'innovation. [...]

[...] Si l'innovation est découragée, la croissance économique finit par se tarir. Si à l'opposé son rythme est trop rapide, l'innovation peut détruire plus de compétences, d'emploi et de capital qu'elle ne créera de nouveaux emplois et de nouvelles firmes. La question se pose donc du degré optimum de concurrence par rapport à l'objectif d'innovation et de création d'emploi. On serait tenté d'avancer l'hypothèse d'une courbe de Laffer de la concurrence et de l'innovation : Pas assez de concurrence tarit l'innovation, trop de concurrence peut aussi la tuer Comment répartir les moyens entre recherche scientifique et stimulation de l'innovation ? [...]

[...] Les innovations majeures vont porter sur l'énergie, la communication et le transport. Les effets attendus ou inattendus vont porter sur les conditions de l'offre, de la demande et des échanges sur les marchés d'une part, la transformation des institutions, des organisations et des relations d'autre part. Le progrès technique (modifications relatives à l'offre supply side ou croissance schumpétérienne) permet de développer de nouveaux produits services ainsi que de nouveaux processus et modes d'organisation. Les changements opèrent dans un premier temps sur des couples géographiques et sectoriels précis (leading places and sectors) avant de diffuser leurs effets à l'ensemble de l'économie (réponses à de nouveaux besoins auprès de nouvelles cibles). [...]

[...] On parlera ici de croissance Smithienne, une meilleure organisation du travail ou de l'échange apportant des gains de productivité sans changer fondamentalement les techniques de base. La grande distribution (généraliste ou spécialisée intégrée ou associée) en est une excellente illustration. Le prêt-à-porter sur mesure en est (quoique moins développé à ce jour) un autre exemple. Innovation et croissance: renouveler l'analyse théorique Quels sont les différents aspects de l'innovation ? Comment l'analyse économique rend-elle compte de l'innovation? Qu'est ce que l'innovation ? [...]