« Il est estimé que, selon les pays et les secteurs d'activité, 35 à 70% des entreprises qui se créent, périclitent et succombent dans les trois ans qui suivent leur date de création. » (OIT, 1992). Quel est le rôle des politiques gouvernementales et de la situation politique et économique des pays concernés ?
Depuis une vingtaine d'années, l'interventionnisme de l'Etat en Afrique (comme planificateur, législateur et même entrepreneur), est remis en cause par les gouvernants africains eux-mêmes, mais aussi par les organismes internationaux (FMI, Banque Mondiale) qui appuient les programmes d'ajustement structurel. Ces derniers reposent sur une libéralisation de l'économie, dont l'axe principal est la privatisation. Quels sont les impacts de la nouvelle situation politique et économique sur le processus entrepreneurial ?
Nous considèrerons l'influence comme les effets négatifs mais également positifs des politiques gouvernementales. Ces dernières seront traitées du point de vue de la libéralisation de l'économie, l'ouverture à l'international, et les ajustements structurels. Nous nous attacherons aux pays d'Afrique francophone subsaharienne, à savoir le Tchad, le Zaïre, le Mali, le Gabon, le Burkina, le Rwanda, la Guinée, le Burundi, le Niger, le Congo, la Côte d'Ivoire, le Cameroun, la Mauritanie, et le Sénégal. Même si nous sommes conscients des différences qui existent entre ces pays, nous supposons qu'ils possèdent certains points communs intéressants pour notre analyse. De plus, nous adopterons pour la définition de « processus de création d'entreprise » celle d'Alain Fayolle dans son livre « Apprendre à entreprendre ». Il y adopte une vision microscopique (qui complète une vision macroscopique) du processus. Ce dernier se compose, pour lui, de quatre phases principales : l'évaluation de l'opportunité, l'étude et la formulation du projet, le financement du projet, et enfin le lancement des activités.
[...] L'influence des politiques gouvernementales sur le processus de création d'entreprise aujourd'hui en Afrique francophone subsaharienne Sommaire Introduction 2 I. Impact des politiques gouvernementales sur l'évaluation de l'opportunité et la formulation du projet La possibilité de mettre en œuvre une idée : le rôle de l'éducation Organismes d'accompagnement à l'entrepreneuriat 3 II. Impact des politiques gouvernementales sur le financement du projet Une situation hétérogène d'un pays à l'autre Quelques aides de l'Etat Mais qui restent insuffisantes 6 III. Impact des politiques gouvernementales sur le lancement de l'activité et sa durabilité Des infrastructures déficientes Une intégration régionale peu poussée 7 Conclusion 8 Introduction Il est estimé que, selon les pays et les secteurs d'activité à 70% des entreprises qui se créent, périclitent et succombent dans les trois ans qui suivent leur date de création. [...]
[...] Quels sont les impacts de la nouvelle situation politique et économique sur le processus entrepreneurial ? Nous considèrerons l'influence comme les effets négatifs, mais également positifs des politiques gouvernementales. Ces dernières seront traitées du point de vue de la libéralisation de l'économie, l'ouverture à l'international, et les ajustements structurels. Nous nous attacherons aux pays d'Afrique francophone subsaharienne, à savoir le Tchad, le Zaïre, le Mali, le Gabon, le Burkina, le Rwanda, la Guinée, le Burundi, le Niger, le Congo, la Côte d'Ivoire, le Cameroun, la Mauritanie, et le Sénégal. [...]
[...] Enfin, les financements bancaires s'appuient sur l'existence d'éléments comptables fiables que les petits entrepreneurs n'ont généralement pas, et leur demandent des garanties qu'ils ne peuvent fournir. Elles sont perçues comme risquées, or les institutions financières sont justement frileuses, alors même que ces entreprises sont le chaînon manquant du secteur privé africain. Les solutions proposées restent peu satisfaisantes. Les bailleurs de fonds ont imaginé des systèmes qui inciteraient les banques à financer les PME. L'institution de sociétés de capital-risque permet, en prenant des participations dans les PME, d'augmenter leurs fonds propres. [...]
[...] Le grand nombre de PME ne compense pas le manque de rentabilité de l'opération pour les conseillers. On pourrait donc supposer que des organisations à but non lucratif seraient à même de jouer ce rôle d'accompagnement auprès des PME. Mais ont-elles le savoir nécessaire et les moyens pour le faire ? Les ONG agissent plus dans le domaine du social que celui de l'entrepreneuriat, les associations de types divers ont souvent affaire à des querelles intestines et à un manque de personnel, enfin les professionnels de l'assistance privée nationale ont un sérieux handicap : leur méconnaissance du terrain. [...]
[...] L'absence de politique directement dirigée vers les PME oblige les créateurs d'entreprise à se tourner vers d'autres sources financement. Les quatre sources principales de financement utilisées par les entreprises en Afrique sont : les fonds propres, les prêteurs traditionnels, les institutions financières, et les banques. L'État n'intervient que sous forme d'aides fiscales et sociales, mais l'absence de réelle stratégie de sa part dans l'aide à la création d'entreprise oblige les jeunes entrepreneurs à se tourner principalement vers les types d'aide que nous avons citée, même si elles ne conviennent pas toujours. [...]
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