Les théories de « la concurrence spatiale » de Hotelling et de « l'électeur médian » de
Downs vont être traitées conjointement car la première théorie pose les bases de la
seconde. Les questions qui se posent sont les suivantes :
En situation de duopole, quelle position géographique stratégique permet de maximiser les
prix de vente ?
Pourquoi le théorème de Hotelling peut-il être appliqué en sciences politiques ?
Et Comment les préférences de l'électeur médian déterminent les résultats d'une élection
ainsi que les programmes politiques proposés par les candidats ?
[...] Quand une telle répartition existe, les deux partis finissent par se ressembler étroitement. Aussi lorsque l'un des deux remplace l'autre au pouvoir, il ne survient aucun changement radical de politique et la majorité des électeurs se situe relativement près de la position des sortants, quel que soit le parti au pouvoir. Mais quand le corps électoral est polarisé, c'est-à-dire concentré sur les extrêmes comme sur la figure la substitution d'un parti à l'autre au gouvernement, entraine un changement radical de politique. [...]
[...] -Quel est l'effet de l'entrée de firmes nouvelles qui se localisent dans le même marché ? ` Des réponses précises à ces questions sont trop difficiles à analyser. Néanmoins il est possible d'évoquer les résultats de cette analyse, et de les comparer à l'analyse traditionnelle du fonctionnement des marchés. -Equilibre en prix Considérons tout d'abord le problème d'un équilibre en prix tel qu'il avait été formulé par Hotelling. Dans cette formulation, Hotelling avait supposé que le coût de transport était une fonction croissante linéaire de la distance, i.e Étant donné les coûts de transport, il est facile de dériver la demande qui s'adresse à chaque vendeur (leur localisation étant fixe) comme une fonction des prix qu‘ils annoncent, et donc une fonction de recette comme une fonction de ces mêmes prix. [...]
[...] Quelques exemples de différentes distributions des préférences premier cas : La répartition uniforme des électeurs L'axe des abscisses représente l'axe des préférences entre idéologies, avec à gauche l'extrême gauche et à droite l'extrême droite. On suppose pour l'instant que les électeurs se répartissent uniformément le long de cette droite. I .e qu'à chaque point de l'échiquier politique est associé un électeur. Deux partis politiques, représentés par des barres, sont en compétition. Les hypothèses suivantes sont émises : Chaque électeur ne peut voter que pour un parti ; On considère qu'il n'y a pas d'abstention ; Les partis peuvent se localiser en un point quelconque sur l'axe des préférences gauche-droite sans coût. [...]
[...] Comme il a été expliqué ci-dessus, la localisation de ces deux partis sur l'échelle idéologique dépend de la répartition des électeurs. En fait, la position politique et la stabilité du gouvernement dans une démocratie sont relativement indépendantes du nombre de partis ; elles dépendent en premier lieu de la répartition des électeurs sur l'échelle gauche-droite. Si une majorité d'électeurs est massée sur un espace étroit de cette échelle, le gouvernement démocratique sera probablement stable et efficace, quel que soit le nombre de partis. [...]
[...] C'est cette analogie qui permit à Downs d'utiliser la concurrence spatiale pour développer celle de l'électeur médian. Quant à la théorie de l'électeur médian, elle explique que pour être élu, un candidat a besoin d'obtenir 50% plus une voix. Il doit donc proposer un programme qui ne soit ni trop à gauche, ni trop à droite, qui satisfera l'électeur positionné exactement au centre, et qui fera basculer la majorité en sa faveur Bibliographie La concurrence imparfaite Jean Gabsziewicz Stability in Competition Harold Hotelling (1929) An economic theory of democraty Anthony Downs (1957) Economie politique Tome 1 Raymond Barre et Frédéric Teulon La nature de l'état et le principe démocratique Bertrand Lemennicier Pourquoi voter? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture