Protectionnisme, relancer la croissance, relance économique, mercantilisme, crise sanitaire, droit de douane, inflation, concurrence, libre-échange, mondialisation, exportation, importation, plan de relance
Le protectionnisme est une politique économique interventionniste qui est apparue comme doctrine au 16e siècle sous le nom de mercantilisme. Elle avait autrefois pour but d'empêcher l'or de sortir du pays afin d'en accumuler le maximum et d'enrichir le souverain. Le protectionnisme désigne la politique et les pratiques d'un État qui interviennent dans l'économie afin de défendre ses intérêts et ceux de ses entreprises face à la concurrence étrangère, et de maintenir ou développer ses propres forces de production. Il peut être mis en place sur un ou plusieurs secteurs de l'économie, il consiste à protéger un espace, mais il ne s'agit en aucun cas de le fermer totalement. Cette théorie s'oppose naturellement au libre-échange qui à l'inverse prône la libre circulation des biens et services, sans être gêné par quelconque mesure. Il faut savoir que la France a déjà fait appel au protectionnisme en 1892. À l'époque, dans une période de croissance industrielle, le pays était mal armé en matière de charbon, et la révolution des transports maritimes et ferroviaires a fait perdre à la France son avantage concurrentiel qui se trouvait dans la production de blé. Étant donné que l'économie était basée sur l'agriculture, cette révolution l'a énormément affecté, car les pays exportateurs se sont tournés vers le Nouveau Monde. Cette situation a forcé le pays à prendre des mesures afin de relancer son économie. Elle avait su à l'époque concilier le protectionnisme avec l'expansion économique internationale dans le cadre de la première mondialisation, celle qui va de 1860 à la veille du premier conflit mondial, ce qui avait abouti à une croissance très soutenue et un fort développement de ses échanges extérieurs.
En cette période de ralentissement économique mondial couplé à une crise sanitaire imprévisible, la France peut-elle à nouveau utiliser le protectionnisme afin de relancer sa croissance économique ?
[...] Pour ce qui est des aspects positifs, car il y en a forcément étant donné que l'État décide d'intervenir pour réguler l'économie, il y a tout d'abord la protection des emplois. Si de telles mesures sont prises, c'est que la concurrence étrangère est forte, donc cela est utile afin de protéger les entreprises et producteurs nationaux. Cela peut aider les entreprises naissantes afin qu'elles puissent se développer et être en mesure de concurrencer les entreprises étrangères, comme Friedrich List (Théoricien allemand du protectionnisme) au 19[e] siècle, qui, à son époque militait afin de préser - ver l'industrie allemande face à la puissante concurrence britannique. [...]
[...] Qui dit plan de relance, dit relancer l'économie par la dépense publique, ce qui fait référence à la théorie de John Maynard Keynes (1883 - 1946). Le plan de relance consiste en des mesures prises afin de relancer l'économie. Ici, la France a décidé d'axer sa politique de relance sur la transition écologique, la compétitivité des entreprises et la cohésion sociale et territoriale. La politique ici est une politique de relance par l'investissement, de ce fait, les mesures prises sont, par exemple, l'investissement dans les technologies d'avenir ou le renforcement du soutien à la recherche. [...]
[...] Un des risques d'un plan de relance par l'investissement est que les ménages épargnent ou bien consomment un produit importé. Pour éviter cela, des droits de douane peuvent être mis en place, ce qui est un des outils du protectionnisme afin de protéger son économie nationale. Ces droits de douane doivent être utilisés avec précaution et envers les pays susceptibles de s'immiscer à travers la mauvaise passe du pays. Cette mesure permettra de réduire le déficit commercial, car il y aura moins d'importations, donc cela aura forcément un impact sur les pays concernés. [...]
[...] Ce qui est voulu est le développement des activités à forte valeur ajoutée afin de créer des emplois et de rendre l'économie plus compétitive. Pour soutenir les entreprises, la diminution des impôts de production a été mise en place afin de relocaliser les activités au sein du pays. L'État a prévu également une rénovation thermique des bâtiments publics ainsi que des aides à l'innovation pour les entreprises. L'État estimant qu'avec le chômage partiel, les revenus des ménages ont été préservés et la consommation des Français à cette période a diminué, ce qui a nettement augmenté leur épargne, il n'est donc pas nécessaire de relancer l'économie par la consommation. [...]
[...] C'est une taxe sur les produits importés qui va donc augmenter leur prix et faciliter les entreprises du pays. Ceci afin de favoriser la consommation des biens nationaux, car avec une importation limitée, la population n'a pas le choix et doit se tourner vers les produits nationaux. Même si le produit n'est pas fabriqué à l'intérieur du pays concerné (il est donc importé), il est quand même possible de lui appliquer une taxe afin d'augmenter les bénéfices fiscaux de l'état. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture