“Les financiers ne font bien leurs affaires que lorsque l'État les fait mal.” La tension entre intérêt économique, intérêt politique et intérêt général, évoquée ici par Talleyrand, souligne bien la difficulté inhérente à toute mesure de politique économique. En effet, le rôle devant être joué par l'Etat dans la sphère économique reste débattu, et son intervention dans le domaine financier tend à générer des tensions réelles, notamment entre les différents acteurs mettant en avant des intérêts divergents.
Bien avant le développement moderne des marchés financiers, lieux d'émission et d'échange des valeurs mobilières (principalement sous forme d'actions et d'obligations), la méfiance des individus était ainsi déjà attisée par le volume et la nature même des flux y circulant, semblant aller à l'encontre de l'intérêt commun et de toute éthique sociale : seule une règlementation, un encadrement de l'Etat passant par des mesures telles que l'édiction de normes et de règles, paraissait alors pouvoir pallier les effets pervers propres aux marchés financiers.
[...] La responsabilité de l'Etat demeure et doit encourager la responsabilisation des agents agissant sur les marchés financiers, alors mieux coordonnés et véritablement plus efficients. Cette régulation, plus ou moins directe, peut donc passer la garantie de la contestabilité des marchés, par la favorisation de la transparence et de l'accessibilité de l'information ou encore par la mise en avant d'une nécessaire éthique professionnelle des agents. L'idée est donc de générer une responsabilisation des agents économiques, sans ignorer le rôle d'une responsabilité publique, nationale et internationale, offrant un arbitrage, une supervision ou un soutien, plus que des règles fixes ou des limitations. [...]
[...] Un marché est dit efficient pour Fama si Un marché financier est dit efficient si et seulement si l'ensemble des informations disponibles concernant chaque actif financier coté sur ce marché est immédiatement intégré dans le prix de cet actif Jensen a par ailleurs élaboré cette définition en 1978 : Sont maintenant réputés efficients les marchés sur lesquels les prix des actifs cotés intègrent les informations les concernant de telle manière qu'un investisseur ne peut, en achetant ou en vendant cet actif, en tirer un profit supérieur aux coûts de transactions engendrés par cette action SCHUMPETER Capitalisme, socialisme et démocratie, Payot à l'instar de la titrisation Coefficient de volatilité indiquant la relation entre les fluctuations de la valeur du titre et celles du marché Coefficient de rentabilité du capital : il représente le lien entre les marchés financiers et l'économie réelle conditionnant les niveaux d'investissements et le recours à l'effet de levier FAMA E & FRENCH K The Bêta is Dead MODIGLIANI & MILLER Cost of Capital, Corporation Finance and the Theory of Investment”, American Economic Review cf. crise mexicaine de 1994 ou encore crise asiatique de 1997 L'exemple du débat et des nouvelles évolutions en matière de ratios de fonds propres par exemple est ici intéressant. On peut ici noter les avancées en matière d'harmonisation de la mise en place des normes IAS, IFRS et de l'acceptation par de plus en plus d'acteurs du principe de juste valeur. [...]
[...] Fondements de la politique économique et mondialisation financiers ne font bien leurs affaires que lorsque l'État les fait mal.” La tension entre intérêt économique, intérêt politique et intérêt général, évoquée ici par Talleyrand, souligne bien la difficulté inhérente à toute mesure de politique économique. En effet, le rôle devant être joué par l'Etat dans la sphère économique reste débattu, et son intervention dans le domaine financier tend à générer des tensions réelles, notamment entre les différents acteurs mettant en avant des intérêts divergents. [...]
[...] Cependant, une déréglementation totale et sans limites ne pourrait satisfaire les agents économiques, touchés par les cycles de ces marchés de plus en plus fortement et soumis à leurs variations, sans possibilité de contrôle. La déréglementation relative des marchés financiers, si elle est d'une certaine manière inévitable dans le contexte actuel, appelle donc la régulation (Stoffaes) : le contexte actuel tend en effet à réduire les normes fixes, les règles, sans pour autant mettre de côté tout contrôle ou encadrement. [...]
[...] Il est donc possible de mettre ici en lumière le développement de marchés financiers de plus en plus libéralisés, ainsi que l'assouplissement des réglementations, ayant favorisé des avancées économiques et financières notables. Ce qui est particulièrement intéressant est donc le fait que l'assouplissement des règlementations et, dans une certaine mesure, de la méfiance des autorités, ont permis le développement d'outils novateurs et le renforcement de l'efficacité des marchés. Cela peut être repéré du fait de l'émergence de nouveaux acteurs trouvant leur place sur ces marchés plus ouverts, de l'élargissement même des marchés et des secteurs y étant liés, mais aussi de la création de nouveaux procédés[4] via les évolutions de l'ingénierie financière. [...]
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