Concernant les pays en voie de développement, il n'y a pas de définition claire de ce terme : la Banque Mondiale n'en donne d'ailleurs pas. Mais sous cette appellation, on veut désigner l'ensemble des pays non développés, ce qui exclut les pays membres de l'OCDE (sauf la Turquie).
Pour définir l'endettement extérieur, on peut retenir une définition qui est en accord avec Banque Mondiale, FMI et l'OCDE : on appelle endettement extérieur brut d'un État « à un moment donné, la somme des engagements contractuels en cours et ayant donné lieu à des versements de la part des résidents d'un pays en faveur de non-résidents, comportant obligation de remboursement du principal avec ou sans paiement d'intérêt ou de paiements d'intérêt avec ou sans remboursement de capital ».
[...] C - 1988-1995 : une nouvelle stratégie de la dette A partir de 1988, la logique des créanciers évolue, et le remboursement n'est plus la priorité. Désormais, on vise particulièrement le développement et la croissance économique. Cela s'explique en partie par un contexte économique et financier nouveau : en plus des pays très endettés à revenus intermédiaires et des PMA, qui ont été évoqués en deuxième partie, un troisième groupe composé des pays de l'ex-URSS fait son apparition et a besoin de financement pour se développer rapidement suite à l'éclatement de l'URSS. [...]
[...] Même si certains de ces flux ne créent pas d'endettement en tant que tel (investissements directs, aides privées), c'est à ce niveau la (des flux privés) que l'on trouve les flux qui créent l'endettement le plus couteux pour les pays en développement (prêts bancaires, émissions d'obligations). B Les organisations spécialisées et leurs rôles Si le financement des PVD présente avec l'APD, une spécificité en matière de financement international, cette spécificité se traduit aussi sur le plan des institutions qui gèrent ce financement. [...]
[...] Le club de Londres, lui, va passer progressivement d'un financement bancaire à un financement de plus en plus désintermédié, qui passe notamment par la montée rapide des émissions d'obligations sur les marchés financiers. Cela marque donc la progression des marchés de capitaux dans les circuits de financement de la dette des pays du tiers-monde. Les principaux émetteurs de titres obligataires sont les pays d'Amérique latine. En raison de l'endettement déjà important de nombreux PVD, on cherche également des financements non générateurs de dettes. C'est ainsi que l'investissement va se développer, avec d'ailleurs une prédominance des flux privés. [...]
[...] Depuis 1973, la structure de la dette des PVD a évolué. Cette évolution s'est faite en quatre temps : après une privatisation des flux d'endettement dans les années 70, la crise de la dette (1982) a entrainé une modification de la structure de la dette, liée à une plus grande difficulté de financement. Les années 90 ont, elles, été marquées par une nouvelle stratégie qui a permis aux débiteurs d'améliorer leur situation vis-à-vis de la dette extérieure. Enfin, on a vu que la structure de la dette a de nouveau évolué suite aux crises qui ont touché les PVD entre 1995 et 2000. [...]
[...] A Les conséquences du premier choc pétrolier C'est à partir des années 70 que les pays du tiers monde ont commencé à s'endetter de manière importante. Le premier choc pétrolier a lieu en 1973. Il est lié à l'explosion des prix du pétrole, qui profite en particulier aux pays exportateurs de pétrole du Golfe. Ces derniers engrangent ainsi des revenus confortables, qu'ils confient aux grandes banques commerciales, attirées par la perspective de gains importants. Pour générer elles-mêmes des profits importants à partir de cet argent, les banques commerciales qui s'étaient vu confier les pétrodollars vont tenter de les recycler dans des prêts aux pays du tiers monde, qui ont alors besoin de financement. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture