Concurrence, crise économique, loi Royer, loi Raffarin, emploi, chômage, concentration des firmes, Firmes multinationales, politique, rentabilité des entreprises, innovation, macroéconomie, agrégation économie et gestion
Les lois Royer/Raffarin en rendant plus difficile l'entrée dans le secteur de la grande distribution ont détruit 10% d'emplois qui n'ont pas été créés ou qui ont été détruits dans l'économie à cause de prix alimentaires trop élevés, contraignants le pouvoir d'achat des consommateurs. Les effets de la protection du statu quo concurrentiel dans ce secteur sont donc mitigés.
Une économie en crise se caractérise par une croissance économique faible ou récessive qui se traduit par un chômage massif sur le marché du travail. La situation actuelle française présente ces caractéristiques et donne lieu à des demandes des entreprises en direction des pouvoirs publics. La concurrence est régulée par une autorité indépendante en France qui intervient de façon préventive pour les concentrations et de façon répressive pour les ententes, les abus de position dominante ou les aides d'État illicites.
[...] Les bienfaits attendus d'une application plus souple des règles de la concurrence dans une économie en crise Protéger l'emploi La protection de l'emploi en période de crise est justifiée par des arguments macroéconomiques, les salaires distribués alimentant la demande. L'Etat peut souhaiter aider certains secteurs (prêteur en dernier ressort pour les banques, prime à la casse dans l'automobile). Dans le cas des banques, il s'agit d'éviter le risque systémique, dans le cas de l'automobile l'objectif est de limiter l'impact sur l'emploi d'un secteur qui travaille avec de nombreux sous-traitants. Les aides spécifiques lors de plans sociaux et le volontarisme économique visent à protéger les salariés parfois au détriment du contribuable ou du consommateur. [...]
[...] Une réponse est la concentration (observée dès le 19ème siècle pendant la grande dépression). La concentration d'un secteur se fait par fusions / acquisitions ou suite à la disparition de concurrents (processus de sélection naturelle en période de crise économique) Les règles de la concurrence qui protègent les consommateurs et les petites entreprises autorisent la concentration en fonction des risques de hausses de prix futurs et des économies d'échelle qui peuvent aussi profiter aux consommateurs si la pression concurrentielle reste suffisante. [...]
[...] La réduction des coûts même si elle s'accompagne de licenciements est porteuse de création de richesses à moyen terme (redistribution des gains de productivité, déversement d'emplois et processus de destruction créatrice). Les effets pervers des réglementations Les réglementations en voulant protéger des emplois à court terme sont potentiellement destructrices d'emplois à moyen terme. Ainsi les lois Royer / Raffarin si elles ne s'étaient pas succédées depuis les années 1970 auraient permis la création de plus de grandes et moyennes surfaces commerciales. [...]
[...] Faut-il relâcher les règles de la concurrence dans une économie en crise ? Introduction Les lois Royer/Raffarin en rendant plus difficile l'entrée dans le secteur de la grande distribution ont détruit 10% d'emplois qui n'ont pas été créé ou qui ont été détruits dans l'économie à cause de prix alimentaires trop élevés contraignant le pouvoir d'achat des consommateurs. Les effets de la protection du statut quo concurrentiel dans ce secteur sont donc mitigés. Une économie en crise se caractérise par une croissance économique faible ou récessive qui se traduit par un chômage massif sur le marché du travail. [...]
[...] La concentration donne plus de pouvoir de marché aux entreprises installées et augmente les risques de collusion. L'absence de nouvel entrant ou la certitude de détenir une rente pour un petit nombre d'entreprises va les conduire à des pratiques monopolistiques marquées par peu d'innovation, des prix plus élevés qui rationnent la demande sur le marché (taxis parisiens) Conclusion En période de crise économique, lorsque l'économie ralentit et le chômage augmente, l'horizon temporel des pouvoirs politiques diminue sensiblement. Les décisions à court terme en faveur de l'emploi et de la rentabilité des entreprises s bénéfices à court terme peuvent conduire à figer les positions concurrentielles, à aider des entreprises ne faisant que reculer les échéances (cas des constructeurs automobiles français) ou à laisser se concentrer trop fortement les marchés. [...]
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