L es Américains ne parviennent pas a se débarrasser au défi¬cit de leur balance des paiements. Pour l'ensemble de 2003, ce déficit devrait dépasser, pour la première fois dans l'histoire d'outre-Atlantique, le cap des 500 milliards de dol¬lars, soit 5 % du produit intérieur brut (PIB). En d'autres termes, les États-Unis emprunteront cette année quelque 500 milliards de dollars au reste du monde. Des déficits de la balance des paie¬ments d'une telle ampleur posent inévitablement problème. Les États-Unis ont certes la chance qu'en dépit de leur comportement exubérant en matière d'emprunt, leur dette extérieure cumulée reste à un niveau relativement raisonnable, soit 25 % du P!B. Toutefois, en supposant que l'Amérique continue à emprunter des capitaux au reste du monde au rythme actuel, sa dette exté¬rieure atteindrait 40 % du PIB en 2010 et quelque 70 % en 2020 ! L'oncle Sam doit dès lors absolument ramener son déficit à 2,5 % du PIB. Si le déficit ne dépasse pas ce cap, la dette pourra en effet demeurer sous les 40 % du PIB, une importante frontière psychologique.
[...] En effet, il met en évidence la sous-évaluation du taux de change et, ce faisant, il attire les spéculateurs, qui peuvent exercer une pression haussière sur la devise. Étant donné que le compte des capitaux chinois n'est pas libéralisé, ce qui réduit la probabilité de fortes spéculations, la Chine se soucie, pour l'instant, probablement peu de ce problème. Néanmoins, la Chine doit bien sûr également veiller à éviter une surchauffe économique. En effet, l'accumulation de réserves ne débouche pas automatiquement sur une politique monétaire souple. [...]
[...] Les auteurs qualifient ce processus de conflicted virtue. La propension à épargner de la population crée un excédent structurel de la balance courante, qui oblige la Banque centrale à mener continuellement une politique monétaire souple afin de contrer sans succès un renforcement de la devise. La politique monétaire est finalement court-circuitée et l'économie tend vers la déflation. A première vue, ceci peut paraître un peu tiré par les cheveux, mais c'est ce qui s'est passé au Japon. En dépit de l'implosion de la bulle et du substantiel assouplissement de la politique monétaire au début des années quatre-vingt-dix, le yen n'a cessé de s'apprécier. [...]
[...] Pour le moment, la Chine n'a guère d'autre choix. Le mécanisme de taux de change fixe implique, en effet, que la banque centrale chinoise accumule de nombreux dollars, qu'elle doit investir en toute sécurité. Les consommateurs américains en profitent néanmoins, puisque les taux hypothécaires ont suivi la tendance baissière des taux obligataires américains. La vague de refinancements qui en a résulté a aidé à remettre l'économie sur les rails. La Chine détient donc une importante quantité d'obligations américaines et on peut affirmer que le mécanisme de change chinois a contribué à porter la part du papier d'État américain liquide détenu par l'étranger à près de du total. [...]
[...] Faut-il réévaluer le yuan ? L es Américains ne parviennent pas a se débarrasser au déficit de leur balance des paiements. Pour l'ensemble de 2003, ce déficit devrait dépasser, pour la première fois dans l'histoire d'outre-Atlantique, le cap des 500 milliards de dollars, soit du produit intérieur brut (PIB). En d'autres termes, les États-Unis emprunteront cette année quelque 500 milliards de dollars au reste du monde. Des déficits de la balance des paiements d'une telle ampleur posent inévitablement problème. Les États- Unis ont certes la chance qu'en dépit de leur comportement exubérant en matière d'emprunt, leur dette extérieure cumulée reste à un niveau relativement raisonnable, soit du P!B. [...]
[...] Durant la période janvier-août, les investissements des sociétés ont grimpé de en glissement annuel et des secteurs tels que l'industrie sidérurgique, le textile et les équipements télécoms prévoient un doublement de leurs capacités d'ici trois ans. Ces prévisions sont étayées par la forte croissance des bénéfices des entreprises, laquelle s'est élevée à en glissement annuel au cours des huit premiers mois de 2003. Le secteur immobilier est également en plein essor. À Shanghai, la seconde ville de Chine, les prix des appartements luxueux ont déjà crû de plus de au cours des quatre dernières années. [...]
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