Politiques de quantitative easing, politique monétaire non conventionnelle, banque centrale, titres de dette des États, marché secondaire, risque inflationniste
La politique de quantitative easing est une politique monétaire non conventionnelle conduite par une banque centrale qui consiste à racheter des titres de dette des États sur le marché secondaire. Par ce biais, la banque centrale injecte une grande quantité de monnaie centrale dans l'économie. La Banque du Japon a mené des politiques de quantitative easing depuis les années 1990, c'est également le cas de la FED et de la Banque d'Angleterre depuis la crise de 2008. En janvier 2015, la BCE a annoncé qu'elle mènerait désormais une politique de quantitative easing.
[...] D'abord, le quantitative easing entraîne la baisse du cours de la monnaie. Une dépréciation de la monnaie conduit à rendre les exportations plus attractives, mais dans le même temps, elle contribue à renchérir le prix des importations et notamment le prix des matières premières. L'impact de la dépréciation de la monnaie pourra s'avérer positif ou négatif selon les pays. Au Japon, l'impact a été négatif, car le pays importe beaucoup depuis l'étranger. Pour la BCE, la dépréciation de l'euro est un effet recherché et non un risque puisqu'elle contribuerait à stimuler les exportations de la zone euro. [...]
[...] La politique de quantitative easing deviendrait alors contreproductive. En définitive, si l'on peut faire état de résultats mitigés des politiques de quantitative easing au niveau de l'octroi de crédit, il n'en reste pas moins qu'en période de crise, de telles politiques restent souhaitables dans la mesure où elles peuvent améliorer la situation d'endettement des Etats menacés par la déflation. Au regard de l'objectif qu'elles poursuivent, à savoir le redémarrage de l'activité économique, les politiques de quantitative easing ne peuvent cependant pas être maintenues indéfiniment : il faut savoir y mettre fin. [...]
[...] Faut-il poursuivre les politiques de quantitative easing ? La politique de quantitative easing est une politique monétaire non conventionnelle conduite par une banque centrale qui consiste à racheter des titres de dette des États sur le marché secondaire. Par ce biais, la banque centrale injecte une grande quantité de monnaie centrale dans l'économie. La Banque du Japon a mené des politiques de quantitative easing depuis les années 1990, c'est également le cas de la FED et de la Banque d'Angleterre depuis la crise de 2008. [...]
[...] La déflation est un symptôme du ralentissement économique et constitue un risque en tant qu'elle conduit à renchérir le coût réel de la dette publique. Au contraire, l'inflation fait diminuer la valeur de l'argent, ce qui favorise les pays endettés puisque la charge réelle de la dette diminue. Au regard de ce risque déflationniste, une politique de quantitative easing peut apparaître justifiée. L'exemple du Japon est intéressant de ce point de vue : certains estiment que l'inefficacité des politiques de quantitative easing au Japon est due au fait que celles-ci sont intervenues trop tard, alors que la déflation était déjà trop importante. [...]
[...] La logique est la suivante : l'achat massif d'obligations d'Etat par la banque centrale contribue à renchérir leur prix et à diminuer leur rendement, de sorte que les investisseurs et notamment les banques sont incités à faire des investissements plus risqués, comme des prêts aux entreprises ou à des particuliers. Or, il apparaît que même lorsque la banque centrale mène ce type de politique, les banques commerciales peuvent se montrer réticentes à accorder des crédits. Cette réticence s'explique par l'aversion des banques commerciales pour le risque de non-remboursement, dans un contexte économique difficile. Il faut voir que la politique de quantitative easing conduit à faire baisser les taux d'intérêt à court et long terme. Or, les primes de risque comprises dans ces taux d'intérêt diminuent conséquemment. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture