La construction européenne s'est articulée autour de l'économique. Le traité de Rome est signé par les six pays fondateurs en 1957. La CECA entre en vigueur en 1951, puis vient le pilier central de la politique économique européenne : la Politique Agricole Commune en 1962. Aujourd'hui, la politique économique européenne semble s'être considérablement élargie : politique de la concurrence, politique industrielle, politique de compétitivité, etc.
« La politique économique consiste dans la manipulation délibérée d'un certain nombre de moyens mis en œuvre pour atteindre certaines fins. » écrit Jan Tinbergen. Il est donc essentiel d'analyser les différents moyens de réguler l'économie. Toute politique économique se caractérise par un ensemble interdépendant d'objectifs, d'instruments, et d'outils de contrôle (selon Tinbergen), articulé autour d'une politique conjoncturelle et d'une politique structurelle.
Les fondements théoriques de la politique économique résident dans la réalisation de trois objectifs : le soutien à la croissance (Kaldor) par le budget (relance keynésienne), la défense de la croissance par la monnaie (politique anti-inflationniste – Friedman) et la résistance aux chocs économiques asymétriques (c'est-à-dire une crise dans un État ou dans une zone économique, alors que les partenaires sont épargnés), tout en favorisant les adaptations structurelles de l'appareil productif (politiques de concurrence par exemple).
Mais ces objectifs supposent implicitement que la croissance économique peut, à moyen terme, être favorisée par la politique économique. Il est donc intéressant de voir les liens entre politique économique et croissance.
[...] Les réformes de l'Eurogroupe avec notamment la nomination d'un Président pour deux ans (2005-2007) ou du Pacte de stabilité et de croissance, intervenues respectivement en septembre 2004 et mars 2005, constituent les premières étapes d'un renforcement de la gouvernance économique. Bibliographie Ouvrages . ? Leon Brittan, L'Europe qu'il nous faut, Plon, Paris ? Gaëlle Le Guirriec-Milner & Loïc Ernest, Les politiques européennes, Gualino éditeur, EJA, Paris ? Didier Schlacther (sous la direction Questions d'Europe : le débat économique et politique, Ellipses, Paris ? Kjell M. Torbiörn, L'Europe face à son destin ; essor économique et politique d'un continent, Economica, Paris Revue . ? [...]
[...] Si la BCE dispose très clairement de tous les pouvoirs pour pouvoir diriger la politique monétaire de l'Union européenne. La politique monétaire européenne existe, et elle est à ce jour bien en place. Mais deux problèmes sont intrinsèques aux conditions de sa mise en place. D'abord, l'absence de politique budgétaire commune qui pourrait se combiner avec la politique budgétaire. Deuxième problème, l'exclusion de plus de la moitié des membres de la politique monétaire commune tend à créer une dualité très forte au sein même de l'Union. [...]
[...] Le marché unique a donné à la politique de concurrence un rôle primordial dans la construction européenne. La Commission européenne a ainsi un pouvoir de sanction. Cette priorité absolue a eu des conséquences fâcheuses. La politique de concurrence a été réformée, en 2004, pour adopter une approche plus pragmatique. De la même façon, la Commission a mené une chasse impitoyable aux aides d'Etat, susceptibles de fausser la concurrence entre les pays. Si on libéralise les échanges il faut en effet éviter ce type de distorsions. [...]
[...] Alternatives économiques, n°256 mars 2007. Sites internet . ? http://europa.eu/index_fr.htm . ? [...]
[...] Les politiques de coordination : le pacte de stabilité et de croissance Le principe de subsidiarité a permis de mettre en place des politiques qui vont être coordonnées par les institutions communautaires. Les politiques budgétaires nationales, dont les objectifs et la conduite sont encore aujourd'hui de l'apanage des Etats membres, vont pouvoir être coordonnées au niveau européen pour maintenir leur cohésion dans le cadre d'une union monétaire. Ce rôle de coordination est dévolu au Pacte de Stabilité et de croissance. [...]
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