Etat, politiques étatiques, liberté-sécurité, capitalisme industriel, croissance économique
La question de l'Etat et de son rôle occupe depuis plusieurs siècles nos sociétés et suscite encore aujourd'hui une large réflexion. Si sa nécessité a pu être porteuse de débats, entre tentations anarchistes d'une société sans Etat et omniprésence de celui-ci pour protéger la société contre le risque, c'est depuis plusieurs années son degré d'intervention qui pose problème.
La place de l'Etat s'est, dans un lent processus, toujours plus agrandie depuis l'émergence du capitalisme industriel. Du domaine économique il est intervenu dans d'autres sphères, d'abord sociale pour prévenir le besoin de sécurité des travailleurs à partir de la deuxième moitié du XIXème, puis éducatif, sanitaire et depuis peu écologique pour soutenir la croissance économique et le développement.
[...] Un lent avènement de l'Etat social se met également en marche: L'Etat social apparait dans la deuxième moitié du XIXème, d'abord en Allemagne avec Bismarck qui développe un interventionnisme étatique, au niveau économique (Gerschenkron) mais surtout au niveau social avec l'apparition d'un système de protection social (assurance maladie qui apparait en 1883 pour les ouvriers à faible salaire). Ces protections sociales et l'interventionnisme étatique se développent progressivement à de nombreux pays d'Europe, puis aux Etats-Unis dans les années 30 avec le New Deal. [...]
[...] La nouvelle matrice de ce capitalisme devient le contrat, dorénavant instrument de liberté car pouvant être rompu à tout moment Le modèle d'un Etat modeste libéral à l'intervention limitée peut néanmoins s'avérer être facteur d'inégalités. Durant la première moitié du XIXème siècle consécutive à la RI, la mis en place d'un Etat modeste favorise un partage inégalitaire du surplus (développé par l'anthropologue Jared Diamond) accaparé principalement par une bourgeoisie qui s'enrichit fortement au détriment de la classe prolétaire (théorie de l'exploitation de Marx) Si l'Etat libéral modéré s'avère d'abord facteur d'inégalités, à l'inverse l'interventionnisme étatique et social se révèlent pertinents mais couteux. [...]
[...] On assiste ainsi à des mouvements de privatisation (premières privatisations en France en 1986) et de déréglementation importants dans les années 80. La nécessité d'un Etat régulateur et protecteur s'avère en fait nécessaire, mais passe indubitablement par des réformes de coûts excessifs. La globalisation financière et le développement d'une économie monde (Wallerstein et la loi d'auto-expansion) ont amené à un grossissement de l'économie non-réelle devenue incontrôlable qui nécessite une vraie régulation de la part des Etats. De plus, Il y a également une réapparition de la pauvreté (développement des emplois précaires dans les années 90, du mal-logement qui augmente . [...]
[...] Ce coût est devient de moins en moins supportable d'autant plus que des contraintes budgétaires sont dorénavant fixées par des instances étrangères (endettement auprès des marchés financiers qui développe une certaine dépendance, contraintes fixées par des instances supra nationales comme l'UE ou la zone euro) En conclusion, on peut donc dire que si la question du degré d'intervention d'Etat est complexe, entre un désengagement qui peut être synonyme de paupérisation et interventionnisme étatique qui a fait augmenter de manière concomitante la dette publique, il semble aujourd'hui nécessaire de conserver un Etat social protégeant suffisamment les individus du risque, surtout avec la montée de la pauvreté. Mais la réduction des déficits, thème central des prochaines échéances électorales, s'avère indispensable à la pérennisation de ce modèle et devra passer par un désengagement de l'Etat dans certaines sphères. [...]
[...] Faut-il moins d'Etat ? La question de l'Etat et de son rôle occupe depuis plusieurs siècles nos sociétés et suscite encore aujourd'hui une large réflexion. Si sa nécessité a pu être porteuse de débats, entre tentations anarchistes d'une société sans Etat et omniprésence de celui-ci pour protéger la société contre le risque, c'est depuis plusieurs années son degré d'intervention qui pose problème. La place de l'Etat s'est, dans un lent processus, toujours plus agrandie depuis l'émergence du capitalisme industriel. Du domaine économique il est intervenu dans d'autres sphères, d'abord sociale pour prévenir le besoin de sécurité des travailleurs à partir de la deuxième moitié du XIXème, puis éducatif, sanitaire et depuis peu écologique pour soutenir la croissance économique et le développement. [...]
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