Régime, change optimal, crise fiancière, SMI, monnaie
La crise financière met à jour des fragilités qui révèlent l'absence d'un système global avec des règles universelles, et dès lors les tentatives de protection par le change, de manipulation du change sont réelles. Ce contexte de montée des tensions réveille une possible guerre des monnaies. Ce sont les intérêts nationaux qui sont défendus derrière le choix du système de change, rendu possible depuis les accords de la Jamaïque en 76. Il est donc urgent de réfléchir à nouveau à un système unifié. Nicolas Sarkozy en appelle du reste à un nouveau BrettonWoods.
[...] Les déterminants réels (parité de pouvoir d'achat, équilibre de la balance courante), ne retrouve leur influence sur le change qu'à moyen terme. ) Face au flottement, les Européens créent une tentative de coopération à l'échelle locale : serpent = échec, SME = succès Le flottement resserré et concerté dans le cadre d'une coopération régionale est le choix de la CEE dès 72. Ils resserrent de moitié les marges de fluctuations entre leurs monnaies pour préserver les échanges intra-communautaires sur le marché commun. [...]
[...] ) Pour les PED et émergents il y a un vrai dilemme : on préfère la fixité mais très contraignante et perméable aux crises de change. Le flottement nécessite la crédibilité La fixité par rapport à une grande monnaie a des avantages, qu'elles soient rigides (currency board) ou plus souple (arrimage). Des flux de capitaux peuvent combler des besoins de financement (rassurés par l'arrimage) et ces pays peuvent donc baisser leur taux d intérêt et stimuler leur activité économique interne. Ils importent donc la crédibilité de la devise à laquelle ils sont arrimés. Mais ce système est très contraignant. [...]
[...] Les grandes monnaies sont de fait sujettes au flottement. Friedman en appelle alors au flottement général. Un nouvel ordre monétaire est planté dont on attend des avantages. Selon Friedman, le marché des changes est efficient et permet de déterminer des taux de change vrais, c'est à dire en phase avec les fondamentaux, contrairement au système de parité fixe où il serait trop souvent surévalué ou sous évalué, et ce car défini de manière arbitraire par les Etats qui décident de telle ou telle parité Deuxième argument, ce même marché permet de rétablir rapidement l'équilibre de la balance courante par l'ajustement spontané du change, de même il facilite l'absorption des chocs par les variations du change : par exemple à la suite d'un un choc inflationniste, la monnaie se déprécie, on tend donc de nouveau à la parité, sans remettre en cause l'autonomie de la politique monétaire : c'est le marché qui opère l'ajustement. [...]
[...] De fait l'arrimage à une grande monnaie peut être une solution à condition que cette monnaie de référence reste stable, or le dollar fluctue, et plus il fluctue, plus il pénalise les pays arrimés Le flottement, lui n'est possible que si l'on possède un marché financier profond qui propose des protections sophistiquées du change. Il est vite dangereux pour des économies très ouvertes (inflation importée ou pénalisation des exportations). Quant à la Chine, elle ne pourra pas indéfiniment défier les autres nations en manipulant son taux de change pour maintenir la sous-évaluation du yen. [...]
[...] Or le déficit américain est peu contraignant et provoque une surabondance de dollar. Le paradoxe de Triffin souligne la contradiction interne du système puisqu'une alimentation insuffisante en dollar dans le cadre d une balance excédentaire alors qu' une alimentation par le déficit croissant sape la confiance dans la convertibilité or du dollar sur laquelle repose sa crédibilité Devenu plus vulnérable, le système s'effondrera lorsque les spéculateurs parieront de manière unilatéralement contre la banque centrale allemande , l'obligeant à laisser flotter le mark, une fois ses réserves de change épuisées. [...]
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