Les Etats-Unis sont à l'origine un pays d'immigrants qui dès son accession à l'indépendance en 1776, est à la recherche d'une unité nationale. Le resserrement des communications et la poussée démocratique du pays ont travaillé de concert pour construire une nation plus unie. Mais au même rythme, le fossé entre Nord et Sud, deux entités géographiques délimitées selon le Compromis de 1820 par la latitude 36°30 s'élargit et en 1850, alors que l'expansion du pays vers l'Ouest est achevée, l'équilibre est précaire et le conflit prévisible.
[...] Certains blancs au Nord sont aussi racistes envers les noirs que certains sudistes. Les violences raciales au Nord sont aussi présentes même si moins fréquentes. Il existe un point sur lequel les régions Nord et Sud du pays se retrouvent : même si le Sud est plus esclavagiste que le Nord, tous deux souhaitent voir les noirs affranchis retourner en Afrique. En 1850, Henry Clay, connu comme le grand pacificateur car auteur du Compromis de 1820, ressent encore une fois la nécessité de trouver un terrain d'entente entre les états partisans de l'esclavage et les antiesclavagistes lorsque la Californie à cheval sur le 36ème parallèle, souhaite se constituer en Etat abolitionniste ce qui remettrait l'équilibre précaire du sénat en péril. [...]
[...] La seconde disparité révélée entre Nord et Sud est d'origine religieuse. Au nord, l'esclavage est considéré comme pêché et les églises prônent son abolition radicale ou alors progressive. Au Sud, certains prônent que la Bible même définit l'esclavage comme étant une donnée nature dans le monde et définit la race noire comme étant inférieure. Les divisions entre différentes églises du Sud, baptistes ou méthodistes sont radicales avec les églises nationales. Les distinctions nord-sud sont en outre très marquées au niveau économique et social. [...]
[...] Les sudistes ont donc conquis le pouvoir sur la base d'une politique raciale. Les actes de violence et les lois raciales rythment le Sud dès les années 1880. Des organisations terroristes se mettent en place telle que le Ku Klux Klan. La répression autour de la communauté noire, qui a pu grâce aux quelques années de démocratisation du pays suite à la guerre de Sécession acquérir une plus grande liberté est violente. Les noirs se voient exclus peu à peu de tous lieux publics, d'université, de fonctions, de quartiers. [...]
[...] Les plantations de tabac, de canne à sucre et surtout de coton sont multiples et travaillées par une main-d'œuvre d'esclaves. Alors que les terres du Nord sont bien moins propices à l'activité agricole de par la différence climatique radicale qui caractérise le nord et le sud du pays, celles-ci sont riches en matières premières, notamment en charbon des Appalaches. Ces richesses minières poussent les peuples du Nord à se tourner rapidement vers l'industrialisation et l‘exploitation de matières premières. De plus, le retard industriel du Sud peut être expliqué par un autre facteur, celui-ci étant le facteur démographique. [...]
[...] De plus à la fin du XIXème siècle, l'art a pris un tournant de plus en plus nationaliste et l'espoir de créer une culture qui lui est propre dans le cadre d'une Amérique unifiée. Et cette Amérique est grandissante, la population passe de 31 millions en 1860 à 76 millions en 1900. Ce jeune melting pot permet d'effacer peu à peu les tensions nord et sud et le développement économique et social de l'Amérique tout entière permet d'élever la nation à un rang de grande puissance. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture