Les politiques économiques de sortie de crise des totalitarismes

Résumé du document

Voyons en Allemagne, en Italie et au Japon le lien entre la montée du totalitarisme et la situation de crise des années Trente. Quel était le climat économique et social des prises de positions totalitaires ? Quelle a été la nature des mesures prises face à la crise ? Par quoi ont-elles stimulées ? Existe-t-il des similitudes et/ou des différences entre les politiques économiques instaurées par les trois pays ? Quels ont été leurs impacts ? Peut-on parler de sortie de crise ?En quoi les politiques économiques de sortie de crise sont-elles orientées vers la préparation à la guerre ?

Extraits

[...] La politique expansive précoce qu'adopte le Japon explique en partie la sortie de ce pays de la Société des Nations (SDN) en 1933. Alors que l'Italie suit le traces de Mussolini pour qui l'Etat doit contrôler l'économie sans pour autant définir une véritable doctrine économique, l'Allemagne suit celles d'Hitler et de ses convictions exposées dans son livre Mein Kampf (1925) pour acquérir un espace vital Quant au Japon, il souhaite surtout trouver davantage de ressources. Là non plus on ne distingue guère de doctrine économique pour les deuxième et troisième dictatures mises en place, pourtant on peut s'attendre à de nombreuses mesures. [...]

[...] Un des moteurs de la reprise des Etats totalitaires après les temps de crise, fut évidemment la perspective de la préparation à la guerre. Pour les trois pays, le repli colonial était impossible car ces pays disposaient de peu de territoires colonisés. Cette faiblesse explique en partie les lancements de politiques de colonisation et d'annexions de territoires auxquels ils eurent recours, afin d'obtenir des matières premières et des devises (de l'or). L'Allemagne et le Japon possèdent chacun une conception particulièrement radicale à ce sujet, avec notamment des préjugés raciaux. [...]

[...] Comparez les politiques économiques menées dans les États totalitaires pour sortir de la crise des années Trente. Comme le dit P.Bairoch, la naissance du fascisme et avec elle celle des autres formes de totalitarisme, doit beaucoup aux conséquences de la Première Guerre mondiale mais également à la crise de 1929, qui, avec l'énorme chômage qu'elle engendre ont été le terreau dont s'est nourri ce mouvement pour prendre le pouvoir Avec une majuscule, les États désignent les personnes morales de droit public qui, sur le plan juridique, représentent une collectivité, un peuple ou une nation, à l'intérieur ou à l'extérieur d'un territoire déterminé, sur lequel elles exercent le pouvoir suprême, la souveraineté. [...]

[...] Malgré le fait que les trois Etats aient adopté des régimes totalitaires, avec comme choix de sortie de crise, une politique économique tournée vers l'armement et la guerre, il n'en demeure pas moins que des divergences ou des différentes subsistent. Les bilans des politiques adoptés diffèrent également selon les cas. Nous verrons succinctement quelques particularités d'actions des régimes puis nous en ferons un rapide bilan économique suivi d'un bilan social et humain. Dès 1930, l'Italie se tourne, sous certains aspects, vers une politique déflationniste alors qu'au même moment, Hitler dénonce ces pratiques comme aggravantes. [...]

[...] Bibliographie : Paul BAIROCH, Victoires et déboires. Histoire économique et sociale du monde du XVIème siècle à nos jours, Tome Folio/histoire, Gallimard André GAUTHIER, L'économie mondiale, du début du XXème à nos jours : d'une mondialisation à l'autre, Bréal, Nouvelle édition Philippe BURRIN, Fascisme, nazisme, autoritarisme, Points Histoire, édition du Seuil Michel VIE, Le Japon et le monde au Xxème siècle , collection Histoire Contemporaine Générale, MASSON histoire Cours sur les totalitarismes (transmis par des 2ème année). [...]