Les difficultés économiques auxquelles fait face la Grèce aujourd'hui auraient tendance à voir dans la dette publique un des vecteurs d'une crise. L'histoire économique nous montre de nombreux exemples notamment avec les crises qui ont eu lieu en Amérique Latine et la faillite de l'État Argentin. Cependant, ce lien direct entre dette et crise omet d'autres facteurs qui jouent un rôle prépondérant dans le déclenchement d'une crise. Ainsi, la gestion de la dette, le taux d'endettement ou encore la solvabilité des États sont, entre autres, des éléments qui permettent de réduire les incertitudes et d'évaluer les conséquences de la dette sur les économies.
Pour pouvoir appréhender au mieux la dette publique, il faut définir ce qu'elle est. Elle englobe les dettes accumulées par les administrations publiques qui sont des unités institutionnelles gouvernementales. Sa mesure soulève des interrogations. Usuellement, on prend en compte la dette brute. Or, si l'on envisage la dette nette c'est-à-dire celle brute où l'on soustrait l'ensemble des actifs détenus par l'État (physiques et financiers), on constate que le montant se réduit fortement.
[...] Ils jouent un rôle prépondérant dans l'activité économique, notamment en France. La qualité de ces services rend attractive l'installation des firmes étrangères sur le sol français. L'augmentation des recettes se fait à travers la hausse des impôts. Soit l'activité économique repart, et il ne sera pas nécessaire d'en augmenter le niveau, soit elle est trop faible pour réduire les déficits publics. Cependant, les pratiques gouvernementales, surtout en France, vont dans le sens opposé. Les gouvernements réduisent les impôts sur la tranche la plus aisée afin qu'ils puissent investir dans l'économie. [...]
[...] Et mécaniquement, l'endettement public augmente fortement. Ce lien n'est donc pas à négliger. Sous cet angle, on aperçoit une complémentarité entre les agents économiques et institutionnels qui est difficile de dissocier. De même lorsque la dépense privée est insuffisante, la dépense publique doit prendre le relais afin d'éviter l'asphyxie de l'économie. L'endettement est souvent perçu comme un mal, notamment en France où le comportement historique des ménages a été d'épargner. Cependant, il est intéressant de voir à quoi peut servir l'endettement public. [...]
[...] Dans la pensée dominante, l'évolution du taux d'imposition se doit d'être à la baisse. Il devient difficile d'augmenter les recettes de l'Etat en fonctionnant avec cette pratique. Le seul moyen d'y parvenir serait donc le retour de la croissance à un taux plus important que durant ces vingt dernières années. Pour créer des emplois, on estime que de croissance est nécessaire. La hausse des revenus étatiques exige un taux supérieur à celui-ci. La dette peut être scindée en deux en dissociant la dette publique conjoncturelle et structurelle. [...]
[...] Or en Europe, l'indépendance de la Banque Centrale Européenne (BCE) ne permet aux pays d'utiliser à bon escient la politique monétaire. L'objectif affiché de la BCE est le contrôle de l'inflation au détriment d'une politique qui permettrait de faire face à cette hausse de la dette. Si on veut réduire la dette, encore faut-il pouvoir le faire. En effet, on a vu que pour certains pays, notamment la France, la dette structurelle se révèle être importante. D'où le besoin urgent de la réduire. [...]
[...] Mais faut- il réduire la dette à tout prix ? Dans un premier temps, nous verrons que la dette n'est pas que négative. Puis nous examinerons les dangers sous- jacents de la dette. Enfin, nous étudierons la possibilité de réduire la dette. La dette a un sens si on envisage à la fois la dette publique et privée. En effet, on observe une corrélation entre elles, puis cela permet de voir le niveau général d'endettement de tous les agents économiques et donc du pays. [...]
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