L'esprit d'entreprise et le libéralisme sont fondés sur l'économie de marché, qui présuppose une circulation libre des échanges. C'est aussi basé sur une accumulation du capital par investissement. On peut l'investir dans la production, mais aussi dans la finance. C'est une réorientation massive du capital. On a besoin de bénéfices, plus-value, pour se renouveler. Basé sur la loi de l'offre et de la demande, s'ajuster à la demande est un des impératifs économiques du capitalisme renouvelé.
Il faut aussi gérer le marché, le trouver, renouveler les gammes pour en disposer. Il suppose aussi une intervention minimum de l'état dans l'économie. Les seules fonctions qui lui reviennent de façon légitime sont, les fonctions régaliennes, la justice, la police, du point de vue intérieur. Mais aussi la défense, protéger l'Etat, et aussi le droit de battre monnaie, de produire la monnaie nationale.
[...] Les 45 -50 ans sont les plus touchés, c'est la génération des baby boomers, les premières victimes des licenciements liés à cette flexibilité. Les plus jeunes sont aussi touchés. On a la course à la qualification, et aussi à la surqualification, de plus en plus de jeunes sont employés à des tâches pour lesquels ils sont trop qualifiés. Les entreprises veulent plus de qualification pour répondre à l'idée de polyvalence. La catégorie des jeunes non qualifiés se retrouve dans une situation d'in employabilité. [...]
[...] On a aussi l'intérim et les emplois aidés, qui ont pour but d'aider les personnes à s'insérer. Les 2/3 des contrats se font sur des emplois déterminés donc précaires. Fondement et fonctionnement des formes particulières d'emploi Flexibilité et précarité Cette notion est l'un des mots clés des années 80, il émerge au cours de cette période. Cela nous fait revenir à une ancienne période, où on était caractérisé par son emploi sur tel type de production. Souvent rémunérer à l'heure, et non à la cadence. [...]
[...] L'insertion devient un état et non une étape La mesure phare est le R.M.I. instauré en 1988, paradoxalement elle ne touche pas la catégorie la plus touchée, à savoir les jeunes, car elle n'est que pour les plus de 25 ans. Elle donne une prestation contre un contrat, l'allocataire s'engage sur un projet promouvant sa réinsertion. Seuls des allocataires finissent par trouver du travail. L'insertion devient un état car non efficace, il cantonne les individus dans un état précaire. Le C.N.P.F. [...]
[...] L'émergence de ces surnuméraires touche toutes les catégories de la population, jeunes, âgés, qualifiés/non qualifiés, c'est une menace permanente partout dans le salariat. On a des résistances à ces restructurations du système capitaliste, avec un mouvement de jeune, étudiants et lycéens, qui s'opposent à la proposition du C.I.P. de Balladur, le contrat d'insertion professionnelle, un SMIC jeune, les contrats sont rémunérés sous le SMIC sous prétexte qu'on l'insère à des jeunes. On a une très forte mobilisation, le gouvernement enlève ce projet, symptomatique de la situation. [...]
[...] Il y a un marché du travail stable et bien payé, et son opposé précaire. Dans une situation de relatif équilibre économique ces deux marchés sont complémentaires. Le marché du travail primaire est dominant dans les trente glorieuses. Dans la situation qui s'ouvre dans les années 80, les deux marchés ne sont plus en situation de complémentarité, mais de concurrence. La précarité qui était une phase transitoire s'installe, dure. En 1986, il y avait 2 millions et demi de chômeurs ans plus tard, moins d'un quart d'entre eux ont retrouvé un emploi. [...]
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