Equilibre général, optimum social intertemporel, retraites en France, politique économique, intérêt général, âge pivot, syndicalisme, patronat, cotisations retraite, théorie du laisser-faire, épargne, bien-être, catégorie socioprofessionnelle
Lorsque généralement nous abordons la notion d'"équilibre général", nous pensons à la capacité qu'a le marché à satisfaire l'intérêt général. Cette perception reste théorique et force est de constater que l'atteinte de cet équilibre est beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît. Ce modèle d'"équilibre général" a été soutenu par de nombreux économistes parmi lesquels Léon Walras, Stanley Jevons ou Francis Edgeworth alors que son élaboration émane de Kenneth Arrow et Gérard Debreu courant 1950. Les deux chercheurs ont ainsi défini un cadre de référence permettant de décrire l'ensemble des phénomènes économiques, quelles que soient leurs spécialités : microéconomiques, macroéconomiques, économies publiques et internationales avec pour ambition de piloter les choix faits en matière de politique économique.
[...] Elle repose sur des considérations individuelles, politiques et idéologiques. La satisfaction générale peut-elle être réellement atteinte ? Les décisions politiques prises n'auront-elles pas toujours leur lot de détracteurs ? Il semblerait que le dialogue actuel sur le futur système des retraites en France connaisse à ce jour une impasse majeure. En effet, la détermination d'un âge « optimum » de départ en retraite est une tâche ardue. Faut-il laisser une totale liberté individuelle aux salariés ? Faut-il laisser voter cette décision en proposant un référendum ? Faut-il adopter la théorie du laisser-faire ? [...]
[...] Le modèle en place impose au travailleur un âge de retraite unique et en ce sens il ne laisse au salarié qu'une liberté d'action restreinte. Les aspirations individuelles peuvent toutefois être considérées grâce à la mise en place de dispositifs de départs différés ou de préretraite. En effet, il convient de prendre en compte les volontés individuelles, car toutes ces considérations font que si un salarié est plus épanoui dans sa tâche, son bien-être contribue à une efficacité supérieure. B. [...]
[...] Quels sont donc les objectifs sous-jacents du gouvernement à travers la mise en place de ces nouvelles mesures ? Bénéficier de nouvelles marges de manœuvre budgétaires ? Réduire les dépenses de retraites en incitant les citoyens à travailler plus pour financer de nouvelles mesures ou réduire les déficits publics ? Diminuer le poids des retraites dans le produit intérieur brut ? Toutes ces questions restent en suspens et nous allons maintenant nous focaliser sur les stratégies possibles à adopter pour sortir de cette situation conflictuelle, obtenir un compromis et tendre vers une situation d'équilibre général. [...]
[...] Cette liberté d'action apparente est-elle réaliste et réelle et ne repose-t-elle pas en grande partie sur de la théorie ? Un travailleur bénéficie-t-il vraiment d'une marge de manœuvre aussi aisée ? Est-il par exemple libre de partir à la retraite quand il le souhaite ? Nous allons tenter de répondre à cette interrogation en abordant la notion d'optimum et de maximisation de bien-être. Le sujet polémique est celui de la hausse de l'âge de départ en retraite. Comment définir pour un agent cet âge optimal de départ ? [...]
[...] Pourtant certains d'entre eux ne sont pas fermés à l'idée de créer un système global de retraite par points qui pourrait rectifier les inégalités du système en vigueur. Les différentes propositions faites par le gouvernement ont provoqué une levée de boucliers générale de la part de l'ensemble des syndicats réformistes et de la classe politique dans sa quasi-totalité, seul le patronat se positionnant en soutien de l'exécutif. La question d'équilibre général est complexe et soumise à des perceptions individuelles et idéologiques. [...]
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