S'interroger sur le rôle de l'économie en tant qu'acteur de la régulation socio-économique revient à s'interroger sur la capacité des entreprises de l'économie sociale à influencer les "règles du jeu" dans les secteurs d'activité dans lesquels elles interviennent. Depuis le début des années 80 qui marque l'émergence de la mondialisation, ces règles sont de plus en plus dictées par la logique concurrentielle et financière qui s'oppose en de nombreux points à la logique de satisfaction des besoins.
Dans ce contexte, le rôle régulateur de l'économie sociale semble donc d'une importance majeure pour permettre le bon fonctionnement de la sphère socio-économique.
[...] Ils représentent un potentiel dans la mesure où ils ne nécessitent guère d'investissements matériels, ils sont basés sur l'échange social et la coopération. Ils sont donc susceptibles de renforcer l'activité locale en améliorant la qualité de vie. Ces services peuvent être les vecteurs d'une reterritorialisation de l'économie. Selon Guy Hascoët, on continue de mobiliser des ressources considérables en perpétuant les méthodes productives des années 60 alors qu'on pourrait faire autrement. Les nouvelles technologies permettent d'effectuer des économies notables dans les budgets des ménages, des communes et de l'Etat. [...]
[...] Ces organisations jouent aussi un rôle dans la solvabilisation de services. En effet, elles rendent leurs services accessibles aux groupes sociaux de plus faibles revenus que la moyenne grâce au bénévolat, à la suppression d'intermédiaires rémunérés, à des formes de péréquation interne (ex.: cotisation proportionnelle au revenu) ou encore par l'accès à des subventions publiques et des exonérations fiscales. Donc elles contribuent à faire baisser le prix du marché en accentuant la concurrence. Un cas particulier : les services de proximité Pour Guy Hascoët, le rôle régulateur de l'économie sociale doit être vu comme une réponse à la dématérialisation de l'économie. [...]
[...] En effet, ils permettent de stabiliser, de fidéliser des personnes salariées à temps partiel, ou des salariés saisonniers, en leur assurant un contrat de travail à temps plein. De ces expériences, devront émerger de nouvelles formes de promotion individuelle et collective. L'économie sociale peut ainsi affirmer des projets plus ambitieux que les 4 objectifs du sommet européen de Luxembourg: favoriser l'employabilité, l'adaptabilité, l'entreprenariat et la parité. Elle peut également s'inscrire dans la recherche de nouvelles régulations du travail en donnant une dimension collective à une approche qui reste le plus souvent basée sur la seule reconnaissance de droits individuels. [...]
[...] De grands donneurs d'ordre et partenaires nationaux (établissements publics, organismes de protection sociale, caisse d'allocations familiales . ) peuvent apporter une part du financement. En tout cas, une concertation par grands secteurs est à promouvoir pour préciser les contributions respectives des principales institutions. Nous avons vu le rôle régulateur de l'économie sociale sur le marché des biens et des services, passons maintenant au grand II) pour nous pencher sur le marché du travail. II) Le marché du travail Une contribution à la précarisation du travail? L'économie sociale participe-t-elle à la précarisation du travail ? [...]
[...] D'autre part, les mutuelles de santé semblent participer à la maitrise des coûts financiers et sociaux grâce notamment à leur engagement dans la prévention et à leur promotion des produits génériques. On peut résumer le rôle régulateur de l'économie sociale sur le marché des biens et des services ainsi : Les entreprises de l'économie sociale et plus particulièrement les SCOP ont une capacité à faire émerger une demande. En effet, l'expression des nouveaux besoins est une construction de longue haleine qui mobilise des usagers, des bénévoles et des professionnels. [...]
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